« Alors que je feuilletais d’anciennes pages de mon journal intime, une question m’est venue à l’esprit : Comment pourrais-je choisir un prénom à la fois unique et chargé de sens pour chaque enfant que je pourrais avoir, un prénom qui reflète non seulement notre héritage familial mais aussi les espoirs et les rêves que nous nourrissons pour leur avenir ? »
Je m’appelle Mohamed Akbar, et je vis un moment charnière de ma vie. Ma femme, Micheline, est enceinte de notre premier enfant. Alors que nous attendons avec impatience l’arrivée de notre fils, une question essentielle a émergé dans nos conversations nocturnes : Comment devrions-nous le nommer ? Mon choix se porte sur ‘Allah‘, mais Micheline pense que la Mairie refusera d’enregistrer ce prénom. Pourquoi cette divergence ?
Le cœur du sujet
Choisir un prénom pour son enfant est une décision profondément personnelle et culturelle. Pour moi, ‘Allah‘ représente plus qu’un simple nom, c’est un hommage à ma foi profonde et à mes racines. Cependant, Micheline, élevée dans une culture différente, perçoit les implications potentiellement problématiques de ce choix.
En France, où nous résidons, la liberté de choisir un prénom est encadrée par la loi. Historiquement, les prénoms étaient choisis parmi un calendrier de noms chrétiens, mais cette tradition s’est assouplie au fil des ans. Aujourd’hui, le critère principal est que le prénom ne porte pas préjudice à l’enfant. Cela inclut l’évitement de noms pouvant être sources de moquerie ou ayant une connotation négative.
Le choix de ‘Allah‘, un terme sacré dans l’Islam, soulève des questions complexes. D’une part, il représente un aspect sacré et profondément respectueux de ma religion. D’autre part, dans un contexte laïc et multiculturel, il pourrait exposer notre enfant à des malentendus ou à des jugements.
Réflexions personnelles
En réfléchissant à ces aspects, je réalise que le choix d’un prénom va au-delà de nos préférences personnelles. Il doit tenir compte du contexte culturel et social dans lequel notre enfant grandira. La perspective de Micheline m’ouvre les yeux sur les défis potentiels que notre fils pourrait rencontrer avec un prénom aussi chargé de significations et de connotations.
La décision n’est pas encore prise. Ce voyage à travers les normes culturelles et administratives est un processus d’apprentissage pour nous deux. Peut-être trouverons-nous un terrain d’entente, un prénom qui respecte à la fois notre héritage et l’environnement dans lequel notre fils va grandir. Ce débat autour du prénom ‘Allah‘ est pour nous l’occasion d’une réflexion profonde sur notre identité, notre culture et nos espoirs pour l’avenir de notre famille.