« En tant que quadragénaire récemment célibataire, je me questionne : Est-il possible de vivre une relation amoureuse épanouissante sans cohabiter avec mon partenaire ? Je suis intriguée par ce concept de ‘célicouple’ qui semble gagner en popularité. Comment cela fonctionne-t-il et peut-il vraiment apporter un renouveau dans ma vie amoureuse ? »
Le « célicouple« , phénomène sociétal émergent, interpelle particulièrement ceux qui ont franchi le cap de la quarantaine. Né de la contraction des mots « célibataire » et « couple« , ce concept innovant redéfinit les contours traditionnels du couple, surtout parmi ceux ayant déjà traversé les chemins classiques de la vie à deux.
Élodie Cavalier, coach en amour, nous éclaire sur cette tendance. Selon elle, le célicouple attire surtout ceux qui, après une première expérience conjugale, aspirent à un modèle différent pour leur « deuxième vie amoureuse« . L’Institut National d’Étude Démographiques (Ined) estime à deux millions le nombre de Français adoptant ce style de vie, majoritairement entre 45 et 65 ans. Ces derniers, ayant déjà navigué à travers les hauts et bas d’une vie commune, cherchent désormais à se reconnecter à eux-mêmes tout en partageant des moments avec une nouvelle personne.
Qu’est-ce qui caractérise le célicouple ?
Essentiellement, c’est le choix de ne pas cohabiter. Ce mode de vie permet de maintenir une relation amoureuse tout en préservant son espace personnel. Chez les 45-65 ans, 22 % seulement envisagent d’emménager avec leur nouveau partenaire, contrairement aux 26-30 ans où 68 % privilégient le modèle traditionnel. Pour Élodie, cela reflète une influence culturelle : Les jeunes générations, notamment celles désireuses de fonder une famille, sont plus enclines à suivre le schéma classique de la vie de couple.
Mais pourquoi opter pour le célicouple ?
Les avantages sont multiples : Disparition des charges du quotidien souvent génératrices de conflits, amélioration de la communication, plus de temps pour soi, des moments de qualité partagés par choix, et une diminution de la routine. Chacun chez soi, mais ensemble dans l’engagement.
Cependant, le célicouple ne convient pas à tous. Certains préfèrent se réveiller chaque matin à côté de leur partenaire. De plus, cette forme de relation peut s’avérer complexe pour les couples avec enfants ou désireux d’en avoir. C’est pourquoi il est crucial que les deux partenaires partagent la même vision et les mêmes attentes.
Enfin, Élodie Cavalier souligne une nuance importante : Ne pas confondre le célicouple avec une relation casual. Le célicouple implique un engagement sérieux, il ne s’agit pas d’une relation nonchalante ou irrégulière. Bien que cette forme de relation puisse nécessiter un budget plus conséquent, elle offre une opportunité de réinventer l’amour après 40 ans, en conciliant indépendance personnelle et engagement amoureux.
