Deux paires de pieds en chaussettes posées contre un radiateur blanc dans un intérieur, illustrant la recherche de chaleur en période de froid.

Faut-il vraiment ne pas chauffer les pièces inoccupées ?

MAISON

Quand on cherche à économiser sur la facture de chauffage, l’idée de couper le chauffage dans les pièces vides paraît logique. Mais dans la pratique, cela peut devenir un piège : Humidité, déséquilibre thermique, consommation accrue… Voici ce qu’il faut savoir pour bien agir.

L’hiver s’installe dans la maison. Au rez-de-chaussée, le salon est chaud, accueillant. À l’étage, une chambre continue d’être chauffée malgré son inoccupation. L’idée ? Économiser sur la facture en arrêtant le radiateur d’une pièce que l’on n’utilise pas. Mais cette stratégie, en apparence logique, peut réserver de mauvaises surprises.

Il arrive fréquemment que des ménages, en quête de “faire moins chauffer” pour réduire leurs dépenses, multipliant les gestes mal calibrés. Parmi eux : Couper le chauffage d’une pièce vide. Le raisonnement est simple : “il n’y a personne, pourquoi chauffer ?”, mais en pratique, cette pièce froide devient une zone de fragilité thermique. L’air frais s’infiltre vers les zones chauffées, obligeant l’installation à travailler davantage.

Résultat : La consommation globale monte et la facture suit.

Pire encore : La pièce non chauffée peut devenir un foyer d’humidité. Sans chaleur, les murs restent froids, l’air humide stagne, la condensation apparaît, les moisissures s’installent. Ces phénomènes ne sont pas anodins : Ils affectent le confort mais aussi la structure du logement. Certains experts expliquent que laisser une pièce “geler” revient à créer un talon d’Achille dans votre isolation.

Alors, que faire ? Les organismes compétents recommandent de ne pas couper totalement le chauffage dans une pièce inoccupée. Une température minimale comprise entre 12 °C et 16 °C est souvent avancée pour éviter l’humidité tout en économisant. Si la pièce reste inutilisée pendant longtemps, il est possible de la “mettre en veille” thermique, mais sans jamais la laisser devenir glaciale. En pratique, maintenir autour de 16 °C et fermer la porte permet de limiter les déperditions tout en évitant les effets néfastes.

Cette attitude permet d’éviter de faire deux fois le travail : D’abord réparer les dégâts engendrés par l’humidité, puis payer une montée en température coûteuse. Bien au contraire, une gestion “moyenne” du chauffage dans les pièces vides s’avère plus efficace. Cela passe par un thermostat d’ambiance ou des robinets thermostatiques pièce par pièce. Chaque degré en moins sur le chauffage central peut représenter une économie de 5 % à 7 % sur la facture, mais cela doit se faire de façon maîtrisée.

En définitive, ne pas chauffer les pièces inoccupées n’est pas forcément une bonne idée lorsqu’on vise l’économie. L’équilibre entre réduction de consommation et préservation du logement est fin. Fermer une porte, maintenir une température modérée, privilégier les zones actives : Voilà la stratégie réellement efficace pour réduire les dépenses sans fragiliser votre habitat.

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