👉 « Je suis Anne, salariée dans une société privée. J’ai vécu des expériences épouvantables récemment. Je suis restée coincée dans l’ascenseur de mon lieu de travail à deux reprises, une fois pendant plus de 6 heures ! Puis-je exiger des heures supplémentaires pour ce temps passé dans cet espace confiné ? »
L’heure est grave. Vous regardez l’horloge murale de votre bureau, il est exactement 20 heures. Votre journée de travail vient de se terminer. Mais le soulagement est de courte durée. Vous vous souvenez que vous devez emprunter cet ascenseur. Celui qui vous a déjà piégé, non pas une, mais deux fois ce mois-ci. La première, vous étiez seul, cloîtré pendant plus de six heures dans ce cauchemar métallique. La seconde, vous étiez trois, confinés pendant deux heures. Pour une personne claustrophobe comme vous, chaque minute dans cet espace confiné est une épreuve insoutenable.
Et maintenant, la question qui vous hante : Avez-vous le droit de réclamer des heures supplémentaires pour ces moments d’angoisse ? La réponse est complexe, et il est important de considérer plusieurs facteurs.
Les cadres légaux
Tout d’abord, il faut se pencher sur les cadres légaux qui régissent les heures supplémentaires. En général, celles-ci s’appliquent aux heures de travail effectuées au-delà de la durée légale de travail, qui est généralement fixée à 35 heures par semaine en France. Les heures supplémentaires sont normalement prises en compte lorsqu’elles sont exigées par l’employeur et sont liées à l’exercice des fonctions de l’employé.
La décision de l’employeur
Dans votre cas, l’incident est fortuit et n’est pas lié à vos responsabilités professionnelles. Cependant, certains employeurs, conscients de la situation difficile et stressante que cela peut représenter, peuvent choisir de compenser ces heures d’une manière ou d’une autre. La décision peut dépendre du bon vouloir de l’employeur ou de stipulations spécifiques dans le contrat de travail ou la convention collective.
La peur de s’adresser aux ressources humaines
Vous mentionnez également votre crainte de vous adresser au service des Ressources Humaines, car vos fiches de paie sont traitées par une entreprise externe. Sachez que la gestion externe de la paie n’a pas d’impact sur vos droits en tant que salarié. Le service des Ressources Humaines reste votre point de contact pour toutes questions relatives à votre emploi, y compris les problèmes aussi insolites que celui-ci.
La Claustrophobie comme facteur aggravant
Étant donné que vous souffrez de claustrophobie, l’expérience est d’autant plus traumatisante. Dans certains cas, une telle condition pourrait éventuellement être prise en compte dans le cadre d’une compensation, surtout si vous pouvez fournir un certificat médical attestant de votre état.
Conseils pratiques
Si vous vous trouvez dans une situation aussi délicate, voici quelques conseils :
- Documentez les incidents : Prenez des photos, des vidéos ou tout autre moyen de preuve pour attester des incidents.
- Rassembler des témoignages : Si vous étiez plusieurs dans l’ascenseur, leurs témoignages peuvent appuyer votre demande.
- Consultez votre contrat et la convention collective : Vérifiez s’il y a des clauses spécifiques qui pourraient vous être favorables.
- Consultez un avocat spécialisé : Dans les cas extrêmes, un conseil juridique peut être précieux.
- Ouvrez le dialogue avec votre employeur : Malgré votre appréhension, la communication reste la meilleure façon de résoudre ce genre de problème.
Les lois du travail sont complexes et peuvent varier d’un cas à l’autre. Le mieux serait de consulter un expert en droit du travail pour obtenir des conseils spécifiques à votre situation.
Dans un monde idéal, personne ne devrait avoir à subir de tels moments d’angoisse au travail. Mais nous ne vivons pas dans un monde idéal. Renseignez-vous, prenez des mesures, et surtout, gardez espoir. Il est peut-être possible de transformer ces heures d’angoisse en heures rémunérées.
N’oubliez pas que chaque cas est unique. Mais dans votre situation, entre les murs étouffants de cet ascenseur, chaque minute compte, non seulement sur l’horloge mais aussi, peut-être, sur votre fiche de paie.
Atroce. J’ai vécu ça !
J’ai été payé et tout a été réglé.
Nos patrons ou locaux doivent nous permettre d’y être en sécurité.
N’hésites pas !!!!
Bonne chance
Chère Anne,
Je suis vraiment navré d’apprendre ce que vous avez vécu. Être coincé dans un ascenseur est déjà en soi une épreuve difficile, mais étant donné que vous êtes claustrophobe, je ne peux qu’imaginer à quel point ces incidents ont été traumatisants pour vous. La situation que vous décrivez est réellement alarmante et personne ne devrait avoir à subir de telles conditions, surtout sur son lieu de travail.
En ce qui concerne vos droits en tant que salariée, il est crucial que vous entamiez un dialogue avec votre service des Ressources Humaines, malgré vos appréhensions. Comme vous l’avez mentionné, même si vos fiches de paie sont gérées par une entreprise externe, les Ressources Humaines de votre entreprise restent votre point de contact principal pour toutes les questions relatives à votre emploi et à votre bien-être au sein de l’entreprise. Vous pourriez aussi envisager de consulter un avocat spécialisé en droit du travail pour connaître précisément vos droits et les mesures que vous pouvez prendre.
La claustrophobie est une condition sérieuse qui peut avoir un impact significatif sur votre santé mentale et votre bien-être général. Si vous ne l’avez pas encore fait, je vous recommande également de consulter un professionnel de la santé pour obtenir un certificat médical qui pourrait éventuellement aider à appuyer votre cas.
Je vous souhaite tout le courage du monde pour aborder ces questions délicates avec votre employeur et j’espère sincèrement que des mesures seront prises pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent à l’avenir.
Avec toute ma compassion.