Alors qu’une simple infraction routière aurait pu se solder par un rappel à l’ordre, comment les forces de l’ordre lyonnaises ont-elles mis la main sur un trafiquant ivre, drogué et en situation irrégulière ?
Dans la nuit du lundi 10 février, une patrouille de police réalisait un contrôle de routine dans le VIIIᵉ arrondissement de Lyon. Rien ne laissait présager que cette intervention allait déboucher sur une saisie spectaculaire de drogues et l’arrestation d’un individu en situation irrégulière, à la tête d’un trafic bien organisé.
Une infraction minime qui déclenche un contrôle policier
Il est aux alentours de 22 heures lorsque les policiers en patrouille repèrent un véhicule circulant tous feux éteints sur l’avenue Rockefeller. L’infraction est anodine, mais suffisamment sérieuse pour justifier un contrôle. Les forces de l’ordre décident alors de faire signe au conducteur de s’arrêter.
Dès les premiers échanges, les policiers détectent une situation anormale. L’homme au volant semble nerveux et cherche visiblement à éviter les questions. Interrogé sur ses papiers, il affirme ne pas avoir de pièce d’identité sur lui. Poussant leur investigation plus loin, les forces de l’ordre découvrent que le suspect ne possède pas de permis de conduire.
Une fouille révèle un stock impressionnant de drogues
Face à ces irrégularités, les policiers procèdent à une fouille de l’individu et de son véhicule. Rapidement, ils mettent la main sur un cachet d’ecstasy et près de 1 500 euros en liquide. Un premier élément troublant qui pousse les agents à approfondir leurs recherches. La voiture révèle alors un butin bien plus considérable :
- 122 grammes de cocaïne
- Plusieurs buvards de LSD
- 50 grammes d’ecstasy
- 30 grammes de kétamine
- 75 grammes de crack
Une véritable cache de drogue à bord d’un véhicule qui semblait n’avoir commis qu’une infraction routière mineure.
Un individu sous OQTF et impliqué dans un trafic
Les vérifications d’identité réalisées par la police permettent de découvrir que le suspect est de nationalité tunisienne et fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Mais ce n’est pas tout. L’examen de son téléphone révèle des échanges explicites avec plusieurs clients et une organisation digne d’un service de livraison.
Le suspect aurait ainsi été livreur pour un système de vente de stupéfiants organisé sur commande, appelé « Uber shit« , où il assurait la livraison de drogues directement aux clients.
Une arrestation qui pourrait déboucher sur une lourde condamnation
Le conducteur, testé positif à l’alcool, au cannabis, à la cocaïne et aux amphétamines, a été placé en garde à vue dans la foulée. Il devra répondre de multiples infractions :
- Conduite sans permis
- Conduite sous l’empire de stupéfiants et d’alcool
- Possession et trafic de stupéfiants
- Présence illégale sur le territoire français
Il sera jugé en comparution immédiate, et risque une peine lourde compte tenu de la gravité des faits.
Un contrôle de routine qui se transforme en coup de filet
Ce qui aurait pu être une simple amende pour infraction au Code de la route a finalement permis de mettre hors d’état de nuire un individu impliqué dans un trafic de drogue. Cette affaire rappelle une fois de plus l’importance des contrôles de routine menés par les forces de l’ordre, qui peuvent révéler des situations bien plus complexes qu’il n’y paraît.
L’enquête se poursuit pour déterminer l’ampleur réelle du réseau auquel appartenait ce livreur de stupéfiants. Une chose est certaine : Cette nuit du 10 février restera gravée comme un succès inattendu pour la police lyonnaise.
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