POLITIQUE

Le souvenir d’enfance que Marine Le Pen n’avait jamais raconté refait surface en direct

Marine Le Pen était invitée sur BFMTV pour un entretien tendu avec Apolline de Malherbe. Elle venait défendre son positionnement politique tout en répondant aux questions sur son duo avec Jordan Bardella, sur sa stratégie pour 2027 et sur la manière dont elle appréhende l’avenir du Rassemblement National. Rien ne laissait imaginer que cette interview allait prendre une tournure beaucoup plus personnelle.

Tout commence lorsqu’Apolline de Malherbe lui demande si, malgré la place qu’occupe aujourd’hui Jordan Bardella dans les sondages, elle envisage de passer le relais. Marine Le Pen répond qu’elle se présentera en 2027 « si elle peut être candidate », réaffirmant que le duo qu’elle forme avec Jordan Bardella est solide. Elle insiste : il n’y a aucune rivalité, seulement une complémentarité stratégique. Mais très vite, la discussion glisse vers un terrain plus intime, presque inattendu.

Apolline de Malherbe aborde la question de la peur, cette peur qui traverse parfois les personnalités politiques lorsqu’elles évoquent la violence, les agressions et les menaces. Et c’est là que Marine Le Pen se fige un instant. Son regard se perd, comme si un souvenir lointain venait de remonter d’un coup. Puis elle parle. D’une voix plus lente. Plus douce. Plus fragile.

Quand Marine Le Pen évoque enfin la nuit qui a changé sa vie

Elle raconte que, lorsqu’elle était petite fille, un attentat a frappé l’immeuble familial. Elle dormait, sans comprendre le danger. Le souffle de l’explosion a secoué toute la maison, les murs ont vibré, les vitres ont éclaté, et dans ce chaos, une enfant a compris que la violence pouvait surgir sans prévenir. Ce souvenir, Marine Le Pen ne l’évoquait jamais. Pas dans les interviews. Pas en public. Pas même dans les moments où elle parlait de la peur et du terrorisme. Cette nuit-là, dit-elle, a pourtant façonné sa manière de percevoir le monde, bien plus qu’elle ne l’a jamais admis.

Sur le plateau, le silence s’installe. Apolline de Malherbe la regarde attentivement, surprise par cette confession spontanée. Marine Le Pen explique calmement qu’elle a longtemps enfoui ce souvenir, comme si en parler le rendait réel de nouveau. Elle conclut que cet épisode d’enfance l’a poussée à ne jamais minimiser la peur des Français lorsqu’ils disent se sentir menacés. Elle comprend cette peur, dit-elle, parce qu’elle l’a connue très tôt.

Pour Marine Le Pen, cette confession n’est pas une stratégie politique. C’est un moment humain, rare, où l’image publique laisse brièvement place à l’enfant qu’elle a été. Un enfant bouleversé par une explosion, qui continue encore aujourd’hui de tracer sa relation à la violence et à la sécurité.

Jordan Bardella, absent du plateau mais omniprésent dans la discussion, représente pour elle l’avenir. Elle le dit clairement : si pour une raison judiciaire elle ne peut pas se présenter en 2027, il prendra la relève. Mais ce jour-là, ce n’est ni la stratégie ni les sondages qui marqueront les téléspectateurs. C’est un souvenir longtemps étouffé qui a émergé en pleine lumière.

Un instant de vulnérabilité. Un éclat du passé. Un moment que personne n’attendait.

Yann GOURIOU

Auteur indépendant installé en Bretagne, je réalise des enquêtes et des reportages de terrain pour mon blog. J’écris avec une approche humaine, sensible et engagée, en donnant la parole à celles et ceux dont on n’entend rarement la voix.

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