pourquoi ferrer les chevaux

Pourquoi faut-il ferrer les chevaux alors qu’ils ne le sont pas naturellement ?

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Origine du ferrage

Le ferrage des chevaux est une pratique millénaire qui remonte à l’Antiquité. À l’époque, les chevaux étaient utilisés pour de nombreuses tâches : Transport, guerre, agriculture. Leurs sabots étaient mis à rude épreuve sur des terrains durs et abrasifs. Contrairement à leurs homologues sauvages, les chevaux domestiques parcouraient des distances bien plus importantes et sur des surfaces souvent artificielles, telles que des routes pavées ou des chemins rocailleux.

Les sabots des chevaux sont composés de kératine, une substance similaire à nos ongles. En milieu naturel, les chevaux sauvages parcourent des distances modérées sur des terrains variés et parfois meubles, ce qui permet à leurs sabots de s’user progressivement et de manière uniforme. Mais pour les chevaux domestiques, dont l’usage était intensif, le terrain urbain ou les longues routes caillouteuses endommageaient leurs sabots plus rapidement qu’ils ne pouvaient se régénérer.

Les avantages du ferrage

  • Protection des sabots : Les fers protègent les sabots de l’usure excessive, surtout sur des terrains durs ou accidentés. Ils préviennent également les fissures et les blessures qui pourraient survenir si le sabot est trop abîmé.
  • Meilleure traction : Les fers apportent une meilleure adhérence, particulièrement sur des surfaces glissantes comme les pavés ou la boue. Cela réduit le risque de chutes ou de faux-pas qui pourraient causer des blessures.
  • Correction des problèmes d’aplomb : Certains chevaux peuvent avoir des sabots mal formés ou des problèmes d’alignement dans leurs membres. Le ferrage permet de corriger ces déséquilibres en ajustant la manière dont le cheval pose le pied au sol.
  • Prévention des infections : Lorsqu’un cheval blesse son sabot, il devient vulnérable à des infections. Un fer bien posé peut protéger un sabot affaibli ou fissuré, évitant ainsi des complications graves.

Les chevaux sauvages n’ont-ils pas besoin de fers ?

Effectivement, les chevaux sauvages ne sont pas ferrés, et pour une bonne raison. Leur mode de vie est fondamentalement différent de celui des chevaux domestiques. Ils parcourent de longues distances sur des terrains variés qui permettent une usure naturelle et régulière de leurs sabots. Leur rythme de vie est aussi beaucoup plus détendu : Ils ne portent pas de lourdes charges, ne courent pas sur des routes pavées, et ne sont pas soumis aux mêmes exigences physiques que les chevaux utilisés par l’homme.

En revanche, même parmi les chevaux sauvages, certains peuvent souffrir de problèmes de sabots. Dans la nature, un cheval blessé ou avec des sabots abîmés est plus vulnérable aux prédateurs, ce qui souligne l’importance d’une bonne santé des sabots, même sans ferrage.

Faut-il ferrer tous les chevaux domestiques ?

Pas nécessairement. Il existe aujourd’hui des méthodes alternatives au ferrage traditionnel. De plus en plus de cavaliers et de vétérinaires prônent le parage naturel, une technique qui imite l’usure naturelle des sabots des chevaux sauvages. Les chevaux qui vivent dans des conditions plus proches de la nature, avec moins d’activités intensives ou sur des terrains variés et souples, peuvent se passer de fers tout en ayant des sabots sains.

Les chaussures pour chevaux, une autre alternative, sont également populaires. Elles protègent temporairement les sabots lors de balades sur des terrains durs, sans pour autant nécessiter un ferrage permanent. Ces solutions sont particulièrement appréciées par les cavaliers qui souhaitent maintenir une approche plus naturelle dans la gestion de leurs chevaux.

Ferrer les chevaux : Une décision selon leurs besoins

Le ferrage des chevaux est donc une réponse à des besoins spécifiques créés par la domestication et l’utilisation intensive de ces animaux. S’il est parfois indispensable, surtout pour des chevaux de travail ou de sport, il existe aujourd’hui des alternatives pour ceux qui souhaitent préserver une approche plus naturelle. Comme souvent avec les animaux, la clé est d’adapter les soins aux conditions de vie du cheval et à son utilisation, tout en veillant à sa santé et à son bien-être.

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