Jeune femme en larmes au moment de son sacre, portant une couronne étincelante et une écharpe blanche sur un fond doré lumineux.

Pourquoi Angélique Angarni‑Filopon, Miss France 2025, « a voulu rendre sa couronne » ?

SOCIETE

Élue le 14 décembre 2024 au Futuroscope de Poitiers, Angélique Angarni-Filopon, représentante de la Martinique, était devenue la première Miss France âgée de 34 ans à remporter le titre. Une victoire historique, saluée pour son message d’ouverture et de diversité. Mais derrière les sourires et les paillettes, la jeune femme a rapidement fait face à une tempête inattendue : Celle du cyberharcèlement.

Dès son élection, une vague d’insultes a déferlé sur les réseaux sociaux. Son âge, son origine, son accent ou encore sa personnalité ont été la cible d’attaques parfois d’une violence inouïe. Des milliers de messages moqueurs, d’allusions racistes et de commentaires méprisants se sont multipliés. Pour celle qui pensait vivre un rêve, le couronnement s’est transformé en cauchemar numérique.

La polémique s’est amplifiée quelques semaines plus tard lorsqu’elle a refusé de répondre à une question jugée piégée : « Êtes-vous Charlie ? ». En tant que représentante de la France, Angélique Angarni-Filopon a simplement rappelé qu’elle devait rester neutre politiquement et religieusement. Ce silence a suffi à déclencher une déferlante de haine, certains l’accusant à tort d’un manque de patriotisme. Les insultes ont redoublé, la pression est devenue insoutenable, et la Miss a même confié avoir songé à rendre sa couronne.

Son entourage proche décrit une femme blessée mais déterminée, profondément affectée par le flot de messages hostiles. « Elle voulait arrêter, c’était trop dur, trop lourd à porter », a expliqué un membre de l’organisation Miss France. Le rêve d’une vie s’est mué en épreuve psychologique : Chaque publication, chaque apparition publique, chaque interview devenait une source d’angoisse.

Miss France 2025 démission

Face à cette situation, la Société Miss France a reconnu l’ampleur du problème. Pour la première fois, l’organisation a décidé de renforcer son accompagnement. Une ancienne Miss sera désormais désignée comme marraine pour épauler la gagnante durant toute l’année de règne, la conseiller face aux médias et la soutenir dans les périodes de crise. Ce dispositif inédit marque un tournant historique : Être Miss France aujourd’hui, ce n’est plus seulement représenter la beauté, mais aussi affronter la brutalité du monde numérique.

Angélique Angarni-Filopon a finalement choisi de poursuivre son règne malgré les attaques. Elle veut transformer cette douleur en message d’espoir. « Si mon expérience peut aider à ouvrir les yeux sur le harcèlement en ligne, alors je n’aurai pas porté cette couronne pour rien », confie-t-elle. Son courage et sa résilience rappellent que derrière la façade glamour, chaque Miss est avant tout une femme, parfois vulnérable, toujours humaine.

L’affaire a ouvert un débat national sur la violence des réseaux sociaux et sur la pression exercée sur les figures publiques. Elle met aussi en lumière la nécessité de repenser les concours de beauté à l’ère du numérique. Désormais, une Miss France n’est plus seulement une ambassadrice de charme : Elle devient aussi le visage d’un combat contre la haine en ligne.

Et si cette couronne qu’elle a failli rendre devenait finalement le symbole d’une génération qui refuse de se taire face au cyberharcèlement ?

Source : Le Parisien

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