Far Breton : L’incontournable dessert Breton aux pruneaux

Mathilde : « Lors d’une soirée d’été, ma grand-mère me racontait les légendes de la Bretagne tout en me servant une part de ce dessert mystérieux et réconfortant… Le Far Breton. Aujourd’hui, je rêve de retrouver cette saveur si spéciale. Comment réussir un Far Breton digne des meilleures tablées bretonnes, celui qui vous transporte directement sur les côtes sauvages de ma région natale ? »

Un dessert à l’histoire enracinée dans la Bretagne

Le Far Breton, ce dessert emblématique de la Bretagne, n’est pas qu’un simple gâteau, c’est une invitation à voyager au cœur d’une région riche en traditions et légendes. Ses saveurs subtiles et sa texture unique évoquent les embruns de l’océan, les chants des marins, et les paysages bretons si singuliers. On raconte même que les anciens pêcheurs emportaient ce gâteau pour leur donner force et courage lors de leurs longues traversées.

Dérivé du mot latin farina signifiant « farine« , le Far Breton se déguste en famille, au coin du feu, ou lors des fest-noz (fêtes bretonnes traditionnelles). Si vous souhaitez faire revivre ces instants chaleureux, la recette du Far Breton aux pruneaux, tel qu’il se préparait autrefois, est à portée de main.

Ingrédients pour un Far Breton traditionnel

Pour réaliser un Far Breton authentique, voici les ingrédients nécessaires :

• 150 g de farine : Préférez une farine de blé classique.
• 150 g de sucre : Pour sucrer le dessert, de préférence du sucre semoule.
• 4 gros œufs : Pour une texture onctueuse.
• 1 litre de lait entier : Le lait entier donnera plus de crémeux.
• 200 g de pruneaux dénoyautés : Ils sont la signature de ce dessert.
• 1 pincée de sel : Pour équilibrer les saveurs.
• 1 cuillère à soupe de rhum (optionnel) : Pour une touche de caractère.
• Beurre pour le moule : Généreusement pour éviter que le Far n’attache.

Préparation du Far Breton

Suivez ces étapes simples mais cruciales pour réussir votre Far Breton et épater vos convives.

1. Préchauffez le four à 180°C (thermostat 6). Beurrez généreusement un plat à gratin, car le Far Breton aime cuire dans un moule bien graissé, et farinez légèrement pour éviter que le dessert n’attache.
2. Trempez les pruneaux dans un bol d’eau tiède (ou dans du thé pour une variante plus parfumée) pendant environ 15 minutes. Cela leur permettra de gonfler et de devenir plus moelleux.
3. Dans un saladier, mélangez la farine, le sucre et la pincée de sel. Formez un puits et ajoutez les œufs un à un, en fouettant vigoureusement pour éviter les grumeaux. La consistance doit être lisse et homogène.
4. Versez progressivement le lait en continuant de fouetter pour obtenir une pâte fluide, semblable à une pâte à crêpes. Si vous souhaitez un parfum supplémentaire, ajoutez la cuillère de rhum.
5. Disposez les pruneaux égouttés au fond du moule, puis versez la préparation par-dessus. Les pruneaux doivent être bien répartis pour que chaque part soit équilibrée.
6. Enfournez pendant environ 45 à 50 minutes. Le Far Breton est prêt lorsque sa surface est dorée et que la pointe d’un couteau ressort sèche. Pour un résultat optimal, laissez-le refroidir légèrement avant de le servir.

Astuces pour parfaire votre Far Breton

• Le choix du lait : Utiliser du lait entier est essentiel pour une texture onctueuse. Évitez le lait écrémé qui rendrait le Far plus sec.
• Les pruneaux : Certains puristes préfèrent un Far sans pruneaux, mais ces derniers apportent une touche de douceur et de moelleux irrésistibles. Vous pouvez même les macérer dans du rhum pour un goût encore plus intense.
• Le moule idéal : Un moule en terre cuite ou en céramique permet une cuisson homogène et donne au Far Breton cette texture légèrement caramélisée sur les bords.

Origines et traditions autour du Far Breton

Il est intéressant de savoir que le Far Breton, tel qu’on le connaît aujourd’hui, a évolué au fil du temps. À l’origine, le Far était une simple bouillie de farine cuite, sans pruneaux ni œufs, un plat rustique que les paysans bretons consommaient. Ce n’est qu’au XIXe siècle que les pruneaux ont été ajoutés, probablement grâce à l’influence du commerce maritime qui ramenait ces fruits séchés en abondance.

Le Far se dégustait lors des grandes occasions, comme les pardons (fêtes religieuses bretonnes) ou les repas de famille. Il symbolisait l’abondance et la générosité d’une terre rude, mais hospitalière. Aujourd’hui encore, il est incontournable dans les crêperies bretonnes, accompagné d’un bol de cidre.

Variantes et petites inspirations

• Sans pruneaux : Pour ceux qui n’apprécient pas les pruneaux, vous pouvez réaliser un Far nature. Il n’en sera pas moins délicieux.
• Version salée : Le Farz Forn est une variante salée du Far, souvent préparée avec des légumes ou de la viande. Un hommage aux anciennes recettes de fermes bretonnes.
• Avec d’autres fruits : Pourquoi ne pas essayer une version avec des abricots secs ou des figues ? Mais attention, le goût authentique reste celui des pruneaux.

Un dessert qui évoque toute la magie et l’authenticité de la Bretagne

Le Far Breton est plus qu’un dessert, c’est une expérience qui nous plonge dans les racines profondes de la culture bretonne. Que vous l’aimiez simple ou agrémenté de pruneaux, il saura séduire tous les palais, des petits aux grands. Alors, prêts à tenter cette recette qui évoque les embruns de l’Atlantique et les paysages mystérieux de la Bretagne ?