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Comment détecter et éviter les arnaques usurpant l’identité de la Police et de la Gendarmerie ?

ARNAQUE

Depuis l’été 2020, une vague d’escroqueries utilisant des identités usurpées de la Police Nationale, de la Gendarmerie Nationale et d’organisations internationales comme Europol ou Interpol, a déferlé sur Internet. Ces messages frauduleux visent à effrayer les victimes pour leur soutirer de l’argent.

Dans cet article, nous détaillons ces méthodes malveillantes et vous expliquons comment vous en protéger.

De quoi s’agit-il ?

Ces tentatives d’escroquerie se présentent sous la forme d’un e-mail ou d’un courrier électronique censé provenir de la Brigade de Protection des Mineurs (BPM). L’expéditeur se revendique comme étant un commissaire divisionnaire ou un cadre haut placé des forces de l’ordre.

Le contenu du message est alarmant : Il accuse la victime d’infractions graves telles que la pédopornographie, la pédophilie ou encore le trafic sexuel. Les escrocs prétendent avoir des preuves, comme des logs d’adresse IP, et menacent de transmettre un dossier au procureur si une réponse n’est pas donnée dans les 72 heures.

Pour rendre leur arnaque plus crédible, ces individus usurpent les noms de cadres réels ou fictifs de la Police, de la Gendarmerie ou du Ministère de la Justice. Le message peut même inclure des termes juridiques, des adresses IP inventées ou des références à des lois pour effrayer davantage les destinataires.

Faut-il avoir peur ?

Non, car il s’agit d’une pure arnaque. Ces messages sont conçus pour susciter la panique et pousser les victimes à payer rapidement, sans réfléchir.

Voici les principaux indices révélant la fraude :

  • Adresses e-mail non officielles : Les messages ne proviennent pas de domaines officiels comme @interieur.gouv.fr ou  @justice.gouv.fr.
  • Erreurs dans le message : Orthographe approximative, erreurs grammaticales ou incohérences (ex. « Brigade de protections des mineurEs »).
  • Adresse IP fantaisiste : Une vraie adresse IP ne dépasse jamais le chiffre 255.
  • Menaces irréalistes : Par exemple, exposer publiquement la victime dans les médias ou envoyer un mandat d’arrêt immédiat.

👉 Les administrations publiques ne menacent jamais par e-mail et n’exigent pas d’argent de cette façon.

Comment les escrocs ont-ils obtenu votre e-mail ?

Les escrocs utilisent diverses méthodes pour collecter les adresses :

  • Phishing : Technique frauduleuse pour tromper l’internaute et récupérer des informations personnelles.
  • Revente de données : Vos informations peuvent avoir été revendues par des sites peu scrupuleux ou piratés.
  • Collecte en ligne : Vos adresses sont souvent accessibles sur Internet, dans des forums, des réseaux sociaux ou des bases de données compromises.

Que faire si vous recevez un tel message ?

1. Restez calme.

Si vous n’avez rien à vous reprocher, il n’y a aucune raison de céder à la panique. Ces accusations sont infondées.

👉 Ne répondez pas.

Ne contactez pas l’escroc. Répondre confirme que votre adresse e-mail est valide et peut entraîner des tentatives d’extorsion répétées.

👉 Conservez les preuves.

Gardez une copie du message pour le signaler aux autorités compétentes.

👉 Signalez l’escroquerie.

Envoyez le message frauduleux à l’adresse suivante : fraude-bretic@interieur.gouv.fr
Vous pouvez aussi signaler l’escroquerie sur la plateforme Cybermalveillance.gouv.fr.

Que faire si vous avez payé ?

Si vous êtes allé plus loin et avez payé l’escroc :

  • Rassemblez toutes les preuves. Messages échangés, coordonnées bancaires, etc.
  • Déposez plainte. Rendez-vous au commissariat, à la gendarmerie ou adressez un courrier au procureur de la République.
  • Contactez votre banque. Certaines banques peuvent rembourser les transactions frauduleuses, à condition de prouver que vous avez déposé plainte.
  • Demandez de l’aide. Vous pouvez être accompagné par une association comme France Victimes au 116 006, accessible gratuitement.

Comment se protéger de ces messages ?

Voici quelques mesures de prévention simples mais efficaces :

  • Ne communiquez jamais d’informations sensibles.
  • Vérifiez l’adresse de l’expéditeur. Une adresse officielle aura toujours un domaine sécurisé.
  • Ne cliquez pas sur des liens douteux. Passez votre souris sur un lien pour vérifier son authenticité avant de cliquer.
  • Utilisez des mots de passe complexes. Changez-les régulièrement et évitez de les réutiliser sur plusieurs sites.
  • Soyez vigilant sur les sites non sûrs. Certains sites malveillants injectent des logiciels espions lors de votre navigation.

Besoin d’aide ?

Pour plus de conseils ou une assistance, contactez :

  • Info Escroqueries au 0 805 805 817 (appel gratuit).
  • Cybermalveillance.gouv.fr, qui offre des ressources et outils pour signaler et gérer ce type de menaces.

Un seul mot d’ordre : Vigilance et sang-froid face aux arnaques !

Ces campagnes d’escroqueries usurpant l’identité de la Police et de la Gendarmerie exploitent la peur et la culpabilité pour soutirer de l’argent. Restez vigilant, ne cédez pas à la panique et suivez les recommandations ci-dessus pour éviter de tomber dans leur piège.

👉 Vous avez reçu un tel message ? Ne vous inquiétez pas : Signalez-le et passez à autre chose.

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