Coûteuse élégance présidentielle

Un siège d’avion en classe affaires réservé pour transporter les costumes d’Emmanuel Macron jusqu’au Brésil !

CHOC

L’histoire peut sembler sortir tout droit d’un roman satirique, mais elle est bel et bien réelle. L’Élysée, dans une démarche qui soulève autant de questions que d’étonnement, a réservé un siège en classe affaires pour le transport des costumes du président Emmanuel Macron lors de son voyage à Rio. Un fait rapporté par le quotidien Libération et qui ne manque pas de piquant, notamment dans un contexte où la rigueur budgétaire est prônée par le gouvernement français.

Le vol de Paris à Rio, d’une durée de 11h30, n’était pas uniquement pour le Président lui-même. En effet, ses costumes – logés confortablement dans deux housses – ont bénéficié d’un traitement de luxe en occupant un siège de classe affaires durant toute la durée du trajet. Un membre de l’intendance élyséenne, refusant l’offre d’une hôtesse de placer ces précieux vêtements dans un placard, a préféré que ces derniers demeurent à vue, sur un siège coûtant en moyenne 3 355 euros pour un tel trajet, selon les tarifs d’Air France.

Ce choix, décrit comme une « procédure habituelle » par une source à l’Élysée, révèle cependant des aspects à la fois économiques et écologiques qui ne peuvent être ignorés. Le coût de ce transport, estimé à plus de 4 000 euros pour un aller-retour et responsable de l’émission de 2,3 tonnes de CO2, contraste étonnamment avec le prix des costumes eux-mêmes, évalué à 430 euros pièce.

Dans ce récit aux allures de controverse, on découvre une facette du monde politique souvent méconnue du grand public. La question se pose alors : Cette pratique est-elle une nécessité protocolaire ou un exemple de dépenses discutables en période où le mot d’ordre est la réduction du déficit budgétaire ? Cette histoire, loin d’être anodine, met en lumière les enjeux de représentation et d’image présidentielle, mais aussi de responsabilité économique et environnementale.

Au-delà du simple fait divers, le cas des costumes voyageurs de Macron ouvre ainsi une fenêtre sur les intrications entre les nécessités protocolaires, les attentes du public, et les impératifs de gestion responsable des fonds publics. Un sujet qui, sans doute, continuera d’alimenter les discussions tant dans les couloirs de l’Élysée que dans les cercles politiques et parmi le grand public, avides de comprendre les rouages de leurs dirigeants.

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