Mort en avion : que prévoit le protocole des compagnies aériennes en cas de décès à bord ? Témoignage d’un vol cauchemardesque.

Une femme décède en plein vol, un passager doit rester quatre heures assis à côté de son cadavre

CHOC

Le ciel, vaste et immuable, est souvent perçu comme un espace de liberté et d’aventure. Pourtant, pour certains voyageurs, il peut se transformer en un huis clos angoissant, où le destin impose des situations aussi rares qu’éprouvantes. C’est le cas de Thomas, un passager ordinaire, qui s’est retrouvé confronté à une expérience aussi glaçante qu’inattendue : Voyager pendant plusieurs heures aux côtés d’une femme décédée en plein vol.

Un vol long-courrier qui tourne au cauchemar

Tout avait commencé normalement. Thomas, cadre dans une entreprise internationale, embarquait sur un vol long-courrier reliant Bangkok à Munich. Un vol de plus de dix heures, qu’il avait prévu de passer entre quelques films, une sieste et un bon repas. Installé sur son siège, il n’avait d’abord pas prêté attention à la femme assise à ses côtés.

Celle-ci, une dame d’une soixantaine d’années, avait l’air paisible. Elle lisait un livre en sirotant un verre d’eau, profitant du vol comme tout autre passager. Mais au bout de quelques heures, Thomas remarqua que quelque chose clochait. La femme semblait immobile, sa respiration imperceptible. Il tenta d’engager la conversation, mais n’obtint aucune réponse. Pris d’un pressentiment, il appela une hôtesse de l’air.

Un constat glaçant en plein vol

Les membres de l’équipage intervinrent rapidement. L’une des hôtesses s’agenouilla près de la femme et tenta de la réveiller. En vain. Un appel fut lancé dans l’avion pour savoir si un médecin était à bord. Un homme s’est avancé, vérifiant les signes vitaux de la passagère. Son regard grave ne laissait aucun doute : Elle était décédée.

Le silence s’installa dans la cabine. L’équipage se réunit brièvement pour discuter de la marche à suivre. Contrairement aux idées reçues, les avions commerciaux ne disposent pas de morgues ni de zones prévues pour un tel événement. La seule solution envisageable était de laisser la défunte sur son siège, en tentant de la recouvrir discrètement avec une couverture.

Quatre heures assis à côté d’un cadavre

Thomas, bouleversé, n’avait d’autre choix que de rester à sa place. L’équipage s’excusa pour cette situation inédite et inconfortable, expliquant qu’il était impossible de déplacer le corps ailleurs sans perturber la sécurité du vol. Pendant près de quatre heures, il dut supporter cette présence inhabituelle, oscillant entre malaise et compassion.

Il tentait d’éviter de regarder la femme, dont le visage, figé dans une expression paisible, le troublait. Il pensait à ses proches, à ce que cela devait représenter pour eux. Comment apprend-on qu’un être cher s’en est allé dans les airs, sans préavis, loin de toute terre ferme ?

Les protocoles des compagnies aériennes en cas de décès en vol

Ce type d’incident, bien que rare, n’est pas inexistant. Les compagnies aériennes ont des protocoles préétablis en cas de décès en vol. En général, les hôtesses tentent de déplacer le corps dans une rangée vide en classe économique ou, si disponible, en classe affaires. Certaines compagnies disposent de compartiments spéciaux pour les situations exceptionnelles. Toutefois, lorsque l’avion est plein, il est souvent impossible de trouver une solution idéale.

Dans le cas de Thomas, le défunt ne fut déplacé que lors de la descente, une fois que l’équipage avait préparé les passagers pour l’atterrissage.

Une expérience qui marque à jamais

Une fois arrivé à Munich, Thomas descendit de l’avion le cœur lourd. L’équipage et les services médicaux prirent rapidement le relais, mais l’épisode laissa en lui une empreinte indélébile. Voyager, c’est parfois être confronté à des situations imprévisibles, des rencontres marquantes, des événements que l’on n’oubliera jamais.

L’histoire de cette femme s’était arrêtée à 10 000 mètres d’altitude, en plein vol vers l’inconnu. Pour Thomas, ce voyage restera à jamais gravé dans sa mémoire comme une expérience aussi bouleversante qu’inattendue.

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