« La France est l’un des pays le plus dangereux d’Europe ?! Mais comment est-ce possible ? J’ai toujours vu notre pays comme un havre de paix, une destination où il fait bon vivre… Qu’est-ce qui a changé ? » s’interroge Élodie, les yeux rivés sur les dernières actualités, une pointe d’amertume dans la voix. Comme elle, des millions de Français et d’observateurs étrangers peinent à comprendre cette régression.
L’étude en question, le Global Peace Index (GPI) 2025, brosse un tableau qui, bien que ne plaçant pas la France parmi les nations les plus dangereuses du monde, la positionne de manière préoccupante au sein du continent européen. Classée 74e sur 163 pays, la France se retrouve aux côtés de nations où les défis en matière de sécurité sont plus prégnants. Ce rang, loin des sommets européens, invite à une profonde réflexion. L’Europe, bien qu’elle demeure la région la plus pacifique du globe, a connu une légère détérioration globale de sa quiétude. Et dans ce contexte, la position de la France est d’autant plus saillante.
Le GPI évalue la paix à travers trois grands domaines : La sécurité sociétale et la sûreté, les conflits nationaux et internationaux en cours, et le degré de militarisation. En analysant ces critères, le rapport 2025 met en lumière une tendance mondiale inquiétante : Le déclin continu de la paix, avec des indicateurs précurseurs de conflits majeurs atteignant leurs plus hauts niveaux depuis la Seconde Guerre mondiale. Et la France, malgré son statut de puissance majeure, ne fait pas exception à cette tendance de fond.
Les facteurs d’une dégradation visible
Mais alors, comment expliquer cette dégradation du niveau de paix et de sécurité en France ? Plusieurs facteurs peuvent être mis en lumière, chacun contribuant à un sentiment d’insécurité grandissant, parfois perçu par les citoyens eux-mêmes.
Le domaine de la sécurité sociétale et de la sûreté est souvent le plus directement ressenti par la population. Des indicateurs tels que les taux de criminalité, la perception de la criminalité, le niveau de confiance dans les forces de l’ordre, et l’incidence des manifestations violentes ou des émeutes, jouent un rôle crucial. Sans détailler les chiffres spécifiques du rapport (car ils ne sont pas disponibles ici), il est plausible que des événements récents, qu’il s’agisse de troubles sociaux, d’une augmentation de certaines formes de délinquance, ou d’une perception accrue de l’insécurité dans les espaces publics, aient impacté le score de la France dans ce domaine.
Les conflits nationaux et internationaux en cours constituent un autre pilier de l’évaluation. Bien que la France ne soit pas le théâtre de conflits armés majeurs sur son sol, son implication dans des opérations extérieures, la menace terroriste persistante et les tensions géopolitiques peuvent influencer ce score. La lutte contre le terrorisme, bien que nécessaire, s’accompagne de mesures de sécurité renforcées qui peuvent parfois impacter la perception de la liberté et de la quiétude.
Enfin, le degré de militarisation prend en compte les dépenses militaires, le nombre de personnels armés, l’exportation d’armes, et l’accès aux armes légères. En tant que puissance militaire et exportateur d’armes, la France est naturellement concernée par ces indicateurs. Cependant, une militarisation excessive ou une perception d’un état de siège constant peut également influencer le sentiment général de paix au sein de la société.
Les conséquences d’un tel classement
Un tel classement a des répercussions multiples, tant au niveau national qu’international. Sur le plan interne, un sentiment d’insécurité persistant peut entraîner une diminution de la qualité de vie pour les citoyens, une réticence à investir dans certaines zones, et une érosion de la confiance envers les institutions. Pour les entreprises, l’insécurité peut freiner l’investissement et le développement économique, tandis que pour les habitants, elle peut se traduire par une anxiété quotidienne et une limitation de leurs activités.
Sur la scène internationale, la perception de la France en tant que pays moins sûr peut nuire à son attractivité touristique et à sa capacité à attirer les investisseurs étrangers et les talents. L’image d’un pays stable et sûr est un atout majeur dans la compétition mondiale, et un déclassement dans un tel indice peut avoir des conséquences économiques et diplomatiques non négligeables.
Vers un avenir plus serein ?
Face à ce constat, la question cruciale est de savoir comment la France peut inverser cette tendance. Les efforts doivent sans doute être multidimensionnels, englobant des politiques de sécurité publique renforcées, mais aussi des actions de fond sur les causes profondes de l’insécurité. Cela inclut la lutte contre les inégalités sociales, la promotion de l’éducation et de l’inclusion, le renforcement du lien social, et une réflexion sur l’intégration et la cohésion nationale.
La transparence et la communication autour de ces défis sont également essentielles. Reconnaître les problèmes est la première étape pour y remédier. Les citoyens, comme Élodie, aspirent à comprendre et à voir des actions concrètes pour retrouver un sentiment de sécurité et de paix dans leur quotidien.
En fin de compte, le classement de la France dans le Global Peace Index 2025 n’est pas une fatalité. C’est un indicateur, une sonnette d’alarme qui invite à une mobilisation collective pour redonner à l’Hexagone toute sa sérénité et sa place parmi les nations les plus pacifiques du monde. La France a les ressources et la volonté pour relever ce défi, mais cela exigera une approche globale et déterminée.