Sophie : Comment un haut responsable politique peut-il demander des sacrifices aux malades français tout en préservant une aide de plus d’un milliard d’euros destinée aux étrangers en situation irrégulière ?
Le visage fermé, Sophie serre les dents devant l’écran de son ordinateur. Elle vient de lire une phrase qu’elle ne parvient pas à digérer. Une phrase qui, à elle seule, cristallise des années de frustration, de sacrifices, d’incompréhension face à une République devenue sourde aux souffrances de ses propres enfants.
« Un effort sera demandé aux malades. » Signé : François Bayrou, Haut-commissaire au Plan.
Sophie est malade. Pas d’un petit rhume, pas d’une grippe passagère. Non. Elle souffre d’une maladie auto-immune chronique, invalidante, coûteuse, épuisante. Depuis des années, elle jongle entre les traitements, les examens, les délais d’attente à rallonge, les refus de remboursement partiels, les restes à charge toujours plus lourds.
Et voilà qu’on lui annonce que, pour équilibrer les comptes de la Sécu, il va falloir qu’elle fasse encore un effort. Un de plus.
Mais ce n’est pas cela qui la fait trembler de colère. Non. Ce qui la fait hurler, intérieurement, c’est ce qu’elle lit quelques lignes plus bas.
« L’Aide Médicale d’État, elle, ne sera pas remise en cause. »

1,2 milliard d’euros. Intouchables. Sacrés.
C’est la somme que coûte l’AME chaque année à l’État français. Une aide destinée aux étrangers en situation irrégulière. Une aide intégrale, qui couvre les soins, les hospitalisations, les médicaments. Et qui, dans de nombreux cas, est accordée sans que la personne n’ait cotisé un seul centime dans le système de solidarité nationale.
Sophie n’a rien contre l’humanité, ni contre la fraternité. Mais elle s’interroge : Comment peut-on demander à une Française malade, qui a cotisé toute sa vie, de « faire un effort »… tout en préservant une enveloppe de 1,2 milliard d’euros pour des personnes qui, juridiquement, n’ont pas le droit de rester sur le territoire ?
Une injustice qui ne passe pas
François Bayrou, pourtant réputé modéré, a-t-il perdu pied avec la réalité du peuple ?
Depuis sa tribune du 15 juillet 2025, les réseaux sociaux grondent. Sur X (ex-Twitter), les réactions s’enchaînent :
➡️ « On nous retire nos traitements pendant que d’autres reçoivent tout gratuit. »
➡️ « Les Français malades doivent trinquer pour que l’État garde bonne conscience à l’international. »
➡️ « Ce pays marche sur la tête. »
Le Haut-commissaire n’en est pas à son premier dérapage budgétaire. Mais cette fois, il s’attaque à ce que les Français ont de plus précieux : Leur santé. Et le sentiment que « l’effort » demandé ne concerne jamais les mêmes.
La mécanique politique : Qui protège quoi, et pourquoi ?
L’Aide Médicale d’État est devenue, depuis plusieurs années, un sujet explosif. Elle est défendue bec et ongles par certains ministres, associations et ONG. À chaque tentative de réforme, c’est le même discours :
« Il s’agit d’une obligation morale. »
« Nous ne pouvons pas refuser des soins à des personnes malades. »
« Ce serait une violation des droits fondamentaux. »
Mais derrière ces grands principes, une question dérange : À quel prix ?
Car pendant que l’AME reste sanctuarisée, des Français en situation de précarité, de handicap ou de maladie chronique se voient refuser des soins, faute de budget. Des hôpitaux ferment des services. Des médecins désertent les zones rurales. Des traitements sont déremboursés. Des milliers de malades renoncent à se soigner.
Et pourtant, l’AME, elle, reste intacte.
Témoignage : Quand l’effort devient insupportable
Sophie n’est pas seule. Alain, 67 ans, retraité du bâtiment, a vu son traitement contre le diabète partiellement déremboursé. Sa complémentaire santé est trop chère. Il a dû choisir : Se soigner ou manger.
« Je ne veux pas qu’on laisse des gens mourir dans la rue, mais moi, je suis en train de crever lentement, et personne ne dit rien », confie-t-il, la voix tremblante.
Claire, mère célibataire, raconte qu’elle a dû faire deux heures de transport en commun pour un simple IRM, faute de créneau dans son département.
« On me dit que c’est la crise, qu’il faut patienter. Mais pour d’autres, il y a toujours de la place. »
Le choix de François Bayrou : L’éthique ou l’idéologie ?
Pourquoi François Bayrou, dans ses préconisations au gouvernement, a-t-il explicitement exclu l’AME des coupes budgétaires ?
Pourquoi cibler les malades français plutôt que de remettre à plat un système d’aide qui coûte plus cher chaque année ?
Les chiffres sont pourtant sans appel. Selon la Cour des comptes, le budget de l’AME a doublé en 10 ans. Les fraudes sont difficiles à quantifier, faute de contrôle rigoureux. Certains étrangers viennent désormais en France spécialement pour bénéficier de soins gratuits, quitte à rester ensuite clandestinement.
Est-ce cela, la République exemplaire que prône François Bayrou ? Une République qui protège mieux ceux qui ne respectent pas ses lois que ceux qui la construisent au quotidien ?
Une colère populaire grandissante
Le Rassemblement National a sauté sur l’occasion. Dans une affiche récemment diffusée, le parti d’extrême droite fustige le choix de Bayrou :
« Il demande un effort aux malades, mais refuse de toucher aux 1,2 milliard d’euros de l’AME. »
Slogan choc, argument percutant. Mais il trouve écho chez une partie de la population. Y compris chez des électeurs qui ne s’identifient pas à l’extrême droite. Car au-delà de l’idéologie, c’est une question de bon sens.
Dans un pays endetté, où chaque euro compte, peut-on encore se permettre de financer une aide illimitée pour des personnes en situation irrégulière, pendant qu’on demande à nos malades de renoncer à des soins vitaux ?
Et si c’était à vous ?
Aujourd’hui, c’est Sophie qui se bat pour sa dignité. Demain, ce sera peut-être vous. Votre frère. Votre mère. Votre enfant.
Un système de santé juste est un système qui soigne en priorité ceux qui ont bâti ce pays. Qui ont travaillé, cotisé, souffert pour lui.
L’humanité n’est pas incompatible avec la justice.
Mais la politique menée par François Bayrou semble l’avoir oublié.
Et si nous ne réagissons pas, demain, ce ne sera plus « un effort » qu’on nous demandera. Ce sera un renoncement.