« Claire, comment la France, longtemps surnommée le grenier de l’Europe, en est-elle arrivée à importer le lait de ses petits-déjeuners, les fruits de ses vergers et les volailles de ses repas familiaux ? »
Quand Claire découvre le paradoxe français…
Sur le marché d’une petite ville de Charente, Claire regarde les étals. Les fraises viennent d’Espagne, les volailles de Pologne, le lait en poudre de Nouvelle-Zélande. Elle fronce les sourcils. Elle pensait que la France, ce pays qu’on appelait jadis le « grenier de l’Europe », pouvait nourrir ses habitants sans dépendre de cargaisons venues d’ailleurs. Mais la réalité a changé.
Selon TF1 Info, l’Hexagone, autrefois excédentaire dans ses échanges agricoles, est aujourd’hui contraint d’importer des denrées essentielles : Produits laitiers, volailles, fruits. La souveraineté alimentaire, si souvent brandie comme un idéal, s’effrite sous les yeux des Français.
Le déclin silencieux
La France avait toujours exporté. Blé, lait, viande : Ses productions nourrissaient ses voisins et remplissaient ses caisses. Pourtant, en 2024, l’excédent agricole s’est effondré : De 4,7 milliards d’euros il est tombé à quelques centaines de millions. Et les perspectives pour 2025 sont encore plus sombres. TF1 Info rapporte que la France pourrait, pour la première fois depuis 1978, importer plus qu’elle n’exporte.
Les causes profondes
Trois forces expliquent cette bascule :
- La perte de compétitivité : Les règles françaises, plus strictes que celles de certains voisins européens, rendent la production plus coûteuse. Un agriculteur doit passer plus de temps, utiliser plus de produits, pour rivaliser avec un concurrent espagnol ou polonais. Résultat : Ses produits coûtent plus cher.
- Le climat instable : Sécheresses, inondations, chaleurs extrêmes. Ces aléas détruisent des récoltes entières, fragilisent les rendements et plongent les exploitations dans l’incertitude.
- La démographie agricole : Dans sept ans, un agriculteur sur deux partira à la retraite. Et la relève n’est pas assurée. Peu de jeunes veulent reprendre des fermes dont la rentabilité est de plus en plus incertaine.
Des filières affaiblies
- Les fruits : La France n’en produit plus assez. Les importations deviennent la norme.
- Les volailles : Ce secteur, jadis florissant, souffre de la concurrence étrangère.
- Les produits laitiers : Autrefois pilier de la puissance agricole française, ils doivent parfois être importés pour répondre à la demande.
La peur d’une dépendance
Si demain une crise géopolitique ou logistique venait à interrompre les flux d’importations, la France manquerait de produits essentiels. Cette perspective inquiète autant les consommateurs que les responsables politiques.
Quelles solutions ?
La modernisation des exploitations, le soutien aux jeunes agriculteurs, l’allègement des contraintes, le développement des circuits courts et l’adaptation au climat sont des pistes évoquées. Mais elles nécessitent du temps et une volonté politique forte.
Un avenir agricole à reconstruire d’urgence
En refermant son panier rempli de produits venus d’ailleurs, Claire se demande si les générations futures connaîtront encore le goût d’une fraise française cueillie à maturité, d’un poulet élevé dans nos campagnes, d’un lait produit par des éleveurs du terroir. La question n’est plus poétique : Elle est vitale.
Et c’est TF1 Info qui nous rappelle, chiffres à l’appui, que l’Hexagone, ce pays riche en terres, vacille face à une dépendance agricole inquiétante.
L’Union européenne n’arrange pas la situation. Les produits importés sont généralement traités aux pesticides et autres produits , pendant que nos nos « politiques français » exigent des normes draconiennes aux petits producteurs contraints de vendre plus chers, et parfois conduits à détruire leurs récoltes.