Question posée par Samira : « Et si le président Macron avait enfin décidé d’en finir avec les passe-droits diplomatiques de l’Algérie, à cause d’un silence consulaire devenu insupportable ? »
Quand Macron rompt le silence : La lettre qui pourrait tout changer avec l’Algérie
Paris, 6 août 2025. L’Élysée bruisse d’un calme étrange, comme si quelque chose de majeur venait d’être posé sur la table du pouvoir. Emmanuel Macron, seul dans son bureau boisé, rédige un courrier d’une clarté rare. Une missive, un acte politique en soi, adressé à François Bayrou, Premier ministre. Dans cette lettre confidentielle révélée par CNEWS, le Président de la République appelle à suspendre formellement l’accord de 2013 signé avec l’Algérie.
Ce texte vieux de douze ans, né sous François Hollande, permettait à l’élite algérienne – détenteurs de passeports officiels et diplomatiques – d’entrer sur le territoire français sans visa. Un symbole de coopération. Aujourd’hui, ce même symbole devient l’image d’une fracture.
Deux noms pour raviver les tensions : Sansal et Gleizes
Tout part de là. Deux hommes. Deux histoires. Boualem Sansal, écrivain reconnu, condamné par la justice algérienne à cinq ans de prison pour « atteinte à l’unité nationale ». Puis Christophe Gleizes, journaliste français, arrêté à Alger, écopant de sept ans pour apologie du terrorisme.
Dans les couloirs du Quai d’Orsay, l’affaire est vue comme une humiliation. « Une gifle à la liberté d’expression », murmure un diplomate. Macron, lui, voit plus loin : Une rupture des engagements entre États souverains.
Quand les consulats ferment leurs portes
Selon CNEWS, les 18 consulats algériens présents sur le sol français auraient depuis plusieurs semaines cessé toute coopération consulaire. Plus de réponse. Plus de communication. Un silence assourdissant.
Et pourtant, des milliers de cas de réadmission de sans-papiers algériens sont en attente. Or sans laissez-passer consulaire, pas d’expulsion possible. Et donc, pas de levier pour la France. Macron le dit clairement dans sa lettre : Cette attitude est une forme de mépris, un affront diplomatique.
« La France doit être forte et se faire respecter », écrit-il.
« Elle ne peut l’obtenir de ses partenaires que si elle-même leur témoigne le respect qu’elle exige d’eux. »
Un jeu d’équilibre brisé.
Loi immigration 2024 : Le levier répressif
Dans sa missive, Macron ne se contente pas de condamner. Il propose des mesures concrètes, parmi lesquelles l’activation immédiate du levier visa-réadmission prévu dans la loi immigration de 2024.
Objectif ? Refuser systématiquement les visas de court et long séjour à toute personne détenant un passeport diplomatique ou de service algérien, tant que la coopération migratoire n’est pas rétablie.
Un signal fort. Une pression assumée.
Un message à l’Union européenne… et à Rome
Macron appelle également à une position européenne unifiée. Mais les désaccords internes à l’UE s’intensifient. L’Italie, notamment, continue d’entretenir des canaux de dialogue avec Alger, affaiblissant toute tentative de front commun.
Paris tente malgré tout de convaincre Bruxelles qu’une fermeté collective est la seule voie possible pour contraindre Alger à sortir de son silence.
Trois consuls autorisés… sur huit demandés
En coulisse, un autre bras de fer se joue. L’Algérie souhaite nommer huit nouveaux consuls pour remplacer ceux dont les mandats ont expiré. La France n’en a validé que trois. Les autres sont bloqués, en attente de signes positifs.
C’est une mise sous pression diplomatique : Tant que les consulats algériens ne reprennent pas leur travail habituel, aucun nouveau diplomate ne sera accrédité.
Une fracture historique ?
Ce courrier signé Macron n’est pas une note technique. C’est un revirement stratégique. Une redéfinition de la relation franco-algérienne. Et une rupture assumée avec une ère d’indulgence jugée inefficace.
Car désormais, dans l’esprit du président, l’amitié ne se décrète pas, elle se mérite. Et le respect mutuel commence par des actes concrets : La réadmission des ressortissants, la coopération judiciaire, le dialogue consulaire. Sans quoi, la France, dit-il, « doit agir ».