L’évacuation des migrants à Paris révèle une vérité crue : au lieu d’affronter la crise, on se contente de refiler la “patate chaude” ailleurs (Valeurs Actuelles).

Paris expulse les migrants de l’Hôtel de Ville vers les régions : La « patate chaude » que l’État n’assume plus !

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La patate chaude de l’été parisien

Un matin d’août 2025, le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris s’est vidé dans le bruit sourd des CRS et le silence hébété des familles. Des dizaines de migrants, installés depuis une semaine faute de solution, ont été déplacés par la préfecture en région. Une image forte, relayée par Valeurs Actuelles, qui illustre à merveille l’expression bien connue : se refiler la patate chaude. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : Un problème que personne ne veut garder, une responsabilité trop lourde que chacun renvoie ailleurs.

Un campement devenu symbole

Devant la mairie de Paris, des femmes, des enfants, des hommes épuisés. Sous la chaleur écrasante, des bâches de fortune, des cartons, des sacs poubelles. Pendant une semaine, la capitale a toléré leur présence. Mais très vite, l’argument sanitaire a pris le dessus : Risques liés aux fortes chaleurs, enfants fragilisés, tensions grandissantes. Alors, plutôt que de trouver une réponse durable, la décision est tombée : Disperser.

La préfecture, le relais obligé

Selon Valeurs Actuelles, la préfecture a orchestré le déplacement. Officiellement, il s’agissait d’éviter le drame sanitaire. Officieusement, il s’agissait surtout de faire disparaître ce campement devenu gênant pour l’image de Paris, en plein été touristique. Et la solution fut simple : Envoyer ces migrants ailleurs, dans des régions déjà sous pression. La patate chaude changeait de mains.

La mairie de Paris, les mains lavées

La municipalité, elle, se dit impuissante. Elle rappelle que l’hébergement d’urgence relève de l’État. C’est donc l’État qui doit agir, décident les élus. Là encore, l’image est claire : Comme un joueur fatigué, Paris s’est débarrassée de la patate brûlante en la lançant au palier supérieur.

Les régions, destinataires malgré elles

Mais qui reçoit la patate chaude ? Les régions, bien sûr. Des maires, des associations locales découvrent soudain l’arrivée de familles qu’ils n’ont ni les moyens ni la structure d’accueillir. Là encore, les responsabilités se diluent, chacun renvoyant la balle plus loin. Jusqu’où ira ce relais ? Jusqu’à quelle main la patate finira-t-elle par brûler ?

Les victimes invisibles : Femmes et enfants

Au milieu de ce jeu institutionnel, restent ceux que l’on ne nomme qu’en statistiques : 200 personnes selon Valeurs Actuelles, dont une majorité de femmes et d’enfants. Eux n’ont pas choisi d’être déplacés comme des pions sur l’échiquier national. Pour eux, la patate chaude n’est pas une métaphore : C’est une vie instable, une errance imposée, un exil sans fin.

Une gestion sans fin, une patate toujours brûlante

L’évacuation du parvis de l’Hôtel de Ville révèle une mécanique française : Ne jamais garder trop longtemps le problème, le transmettre vite, de peur de se brûler. Mais à force de se refiler la patate chaude, n’oublie-t-on pas qu’il ne s’agit pas d’un objet, mais de vies humaines ?

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