Dans le tumulte d’un été électoral, Léonard s’arrête un instant, pensif devant une place de village paisible : « Que se passera-t-il dans nos rues si les policiers municipaux ne sont plus armés et que les caméras de surveillance sont démontées ? LFI peut-elle vraiment aller jusqu’au bout de cette promesse radicale ? »
Dans une ambiance pesante de pré-campagne électorale, alors que l’été 2025 s’installe doucement dans les esprits et sur les places publiques, Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire de La France Insoumise à l’Assemblée Nationale, a lâché une bombe politique qui résonne dans tous les quartiers, de la capitale aux zones périurbaines : Si LFI remporte des mairies lors des élections municipales de 2026, les policiers municipaux seront désarmés. Et la vidéosurveillance, démantelée.
L’annonce, faite sur le plateau de BFMTV le 6 juillet, a d’abord pris des airs d’utopie militante, presque d’un manifeste idéologique. Mais la députée Insoumise ne plaisante pas : Elle promet noir sur blanc un changement radical de doctrine sécuritaire, une rupture avec ce qu’elle qualifie de « militarisation croissante des espaces publics ». Dans la foulée, elle confirme également son hostilité au développement des caméras de surveillance dans les rues, déclarant que « la vidéosurveillance n’a jamais fait la preuve de son efficacité ».
🔍 Un discours de rupture assumée
Assise en face des journalistes, droite dans ses convictions, Mathilde Panot ne tremble pas. Elle explique, posément mais fermement :
« Nous estimons que la police municipale n’a pas à être armée. La sécurité doit être une compétence de la police nationale, et non locale. »
Cette phrase, dite sans détour, a immédiatement soulevé une tempête. Car en affirmant que les forces municipales n’ont pas à porter une arme, Panot touche à un symbole fort dans la vie locale : Celui du maire garant de la tranquillité publique. Depuis plusieurs années, les maires de droite comme de gauche ont œuvré à renforcer la présence policière de proximité, souvent en armant leurs agents, et en multipliant les dispositifs de vidéoprotection.
Mais pour LFI, c’est tout l’inverse qui doit être entrepris. Désarmer, démilitariser, désengorger les rues de toute pression policière excessive. C’est une approche profondément idéologique, fondée sur la confiance envers les citoyens et une critique féroce de l’État sécuritaire.
📸 Et la vidéosurveillance ? « Une illusion de sécurité »
Autre cheval de bataille : Les caméras. Ces centaines de milliers d’yeux numériques installés sur les façades, les feux de circulation, les ronds-points. LFI veut les démonter, tout simplement. Là encore, Panot est catégorique :
« Les caméras n’empêchent pas les violences. Elles ne font que déplacer les actes, ou les enregistrer. C’est une illusion de sécurité. »
Cette déclaration, dans une France marquée par une forte attente sécuritaire, a été immédiatement exploitée par ses opposants. Gérald Darmanin dénonce « une gauche sans le peuple », tandis que Édouard Philippe, pourtant plus modéré, ironise :
« Panot désarme la police… et désarme la République. »
🗣️ Vague d’indignation politique
L’ensemble de la classe politique a réagi. Le Rassemblement National parle d’un « suicide municipal », Les Républicains hurlent au sabotage des maires. Même au sein de la gauche, certains maires socialistes ou écologistes prennent leurs distances. Dans les villes qu’ils gèrent, la vidéosurveillance est parfois vue comme un outil d’aide à la gestion urbaine.
Sur les réseaux sociaux, les commentaires pleuvent. Certains applaudissent, saluent le courage de rompre avec « la logique du tout sécuritaire », tandis que d’autres dénoncent une naïveté déconcertante, voire un « abandon des citoyens face aux violences urbaines ».
🗺️ Des implications concrètes dès 2026
Si LFI prend le contrôle de municipalités importantes — Marseille, Grenoble, Saint-Denis, Toulouse ou Montreuil figurant parmi les cibles réalistes, — les premières décisions pourraient se traduire dès l’été 2026 par des consignes de désarmement immédiat, des arrêtés municipaux suspendant l’achat de nouvelles armes, ou le gel des contrats avec les sociétés de vidéosurveillance.
Les syndicats de police municipale, eux, sont vent debout. Pour eux, il ne s’agit pas d’idéologie, mais de sécurité concrète sur le terrain, face à une délinquance souvent violente. Un agent syndiqué à Lyon, interrogé anonymement, résume ainsi l’incompréhension :
« On nous demande d’aller dans des zones sensibles, de patrouiller de nuit, mais sans arme ? C’est irresponsable. »
🎯 Une stratégie électorale clivante mais assumée
Cette prise de position radicale n’est pas un dérapage. Elle s’inscrit dans la ligne directrice du programme de La France Insoumise pour 2026, tel qu’il se dessine déjà dans les réunions internes. Elle permet à LFI de se démarquer clairement de ses concurrents — même à gauche — et d’affirmer un marqueur fort dans une campagne qui s’annonce tendue.
Mais la question demeure : Les électeurs suivront-ils ? Car si beaucoup critiquent l’armement massif ou l’expansion de la surveillance, rares sont ceux qui réclament leur suppression totale.
⚖️ Un pari risqué, mais historique
Mathilde Panot n’a pas simplement proposé une réforme : Elle a lancé un défi à la République locale. Celui d’imaginer une autre relation entre police, mairie et citoyens. Elle affirme que le désarmement est le début d’une paix sociale, que la confiance vaut mieux que la répression.
Mais face à l’insécurité grandissante, au sentiment d’abandon dans les zones rurales comme dans les quartiers, ce message peut-il vraiment percer ?
2026 le dira. Mais d’ici là, une chose est sûre : Le débat est lancé, et il ne fait que commencer.