Le Figaro révèle la déclaration choc de Sarkozy sur le RN. MyJournal.fr revient sur ce moment clé de la vie politique française.

Nicolas Sarkozy : « Le Rassemblement National appartient à l’arc républicain » – Une déclaration qui bouleverse la droite Française

POLITIQUE

Dans le silence feutré d’un bureau parisien, les volets mi-clos et les téléphones coupés, Nicolas Sarkozy s’est exprimé d’une voix posée mais ferme. L’ancien président, toujours écouté malgré son retrait apparent de la vie politique, a lâché une phrase qui résonne comme un coup de tonnerre :

« Le Rassemblement National est un parti qui a le droit de se présenter aux élections. Il peut donc aussi les gagner si c’est le choix des Français. À mes yeux, ils appartiennent à l’arc républicain. »

C’est dans les colonnes du Figaro que ces mots ont été publiés, mais c’est dans toute la sphère politique française qu’ils ont fait vibrer les murs. Car en une phrase, Sarkozy a brisé un tabou vieux de plusieurs décennies : L’exclusion du Rassemblement National de ce fameux « arc républicain », ce cercle de partis jugés légitimes à exercer le pouvoir.

Une formule qui change tout

Depuis les années 1980, le Front National puis le RN ont toujours été placés à l’écart, accusés d’incarner l’extrême droite, jugés infréquentables par les partis de gouvernement. Les présidents successifs, de François Mitterrand à Emmanuel Macron, ont martelé la nécessité de ce « cordon sanitaire » qui consistait à faire barrage au RN en toute circonstance.

Mais Sarkozy, avec son franc-parler habituel, a pris le contre-pied. Il a rappelé un principe simple : Si un parti est autorisé à se présenter légalement aux élections, c’est qu’il fait partie du jeu démocratique. Dès lors, pourquoi l’exclure de l’arc républicain ?

Ce raisonnement, implacable sur le plan juridique, est explosif sur le plan politique. Car il consacre ce que beaucoup pressentaient : La normalisation du Rassemblement National.

Les réactions en chaîne

Dès la publication de l’interview, les réactions se sont multipliées. Dans les rangs de la gauche, c’est la stupeur. Certains parlent de « capitulation », d’autres de « trahison de l’héritage gaulliste ». Au sein même de la droite, les fractures apparaissent :

  • Les proches de François Bayrou dénoncent un affaiblissement du barrage républicain.
  • Les héritiers de Jacques Chirac, eux, rappellent que l’ancien président avait toujours tenu une ligne dure face au FN.
  • Les sarkozystes les plus fidèles défendent leur champion, expliquant qu’il ne fait que constater une réalité politique : Le RN est désormais un acteur incontournable.

Sur les plateaux de télévision, les commentateurs s’enflamment. Les éditorialistes parlent d’un « tournant », d’un « avant et après Sarkozy ». Les réseaux sociaux s’embrasent, chacun y voyant soit un signe de lucidité, soit une concession dangereuse.

Un contexte lourd de symboles

Ce n’est pas un hasard si Nicolas Sarkozy a choisi ce moment précis pour parler. Depuis plusieurs mois, le paysage politique français est bouleversé :

  • Marine Le Pen, empêchée de se présenter en 2027, a laissé la place à Jordan Bardella.
  • Les partis traditionnels de la droite, LR en tête, peinent à exister.
  • La gauche est divisée entre insoumis, socialistes et écologistes.

Dans ce vide politique, le RN s’impose comme un poids lourd. Aux dernières législatives, il a réalisé des scores historiques. Dans les sondages, il est crédité d’intentions de vote jamais atteintes auparavant.

Face à cette ascension, Sarkozy semble avoir voulu acter une évidence : Le RN n’est plus un parti marginal, il est devenu central.

Une vision stratégique ?

Derrière cette phrase, il y a peut-être plus qu’une simple constatation. Certains y voient une stratégie : Celle de réorienter la droite républicaine vers une alliance tacite avec le RN, ou au moins d’ouvrir la porte à une coopération future.

D’autres, au contraire, estiment que Sarkozy joue un coup personnel. En se posant comme l’homme qui ose dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas, il rappelle à ses anciens électeurs qu’il reste un acteur majeur de la vie politique, même sans mandat.

La France face à son paradoxe

Car au fond, cette déclaration soulève une question profonde : Qu’est-ce que l’arc républicain ? Si tous les partis légalement autorisés à se présenter en font partie, alors le RN en est membre. Mais si l’arc républicain doit incarner des valeurs particulières – tolérance, ouverture, respect des minorités, – alors la discussion reste ouverte.

Dans les cafés, dans les salons, dans les familles, les Français en débattent déjà. Certains applaudissent, y voyant la fin d’une hypocrisie. D’autres s’inquiètent, persuadés que c’est un pas de plus vers une banalisation de l’extrême droite.

Une parole qui restera

Nicolas Sarkozy a toujours eu le don des formules qui marquent. Celle-ci restera sans doute comme l’une de ses phrases les plus controversées depuis son départ de l’Élysée.

Qu’il ait voulu provoquer, clarifier ou préparer l’avenir, il a réussi une chose : Replacer le débat sur la légitimité du RN au cœur de l’actualité française. Et d’une certaine manière, il a tendu un miroir à la société : C’est désormais aux Français de décider si le Rassemblement National appartient, oui ou non, à leur conception de la République.

Quand Sarkozy brise un tabou, c’est toute la République qui vacille

À travers cette phrase, Sarkozy n’a pas seulement parlé du RN : Il a parlé de la France. Une France fracturée, en quête de repères, où les lignes politiques se brouillent et où les anciens tabous tombent les uns après les autres.

6 thoughts on “Nicolas Sarkozy : « Le Rassemblement National appartient à l’arc républicain » – Une déclaration qui bouleverse la droite Française

  1. Chirac disait toujours : « Pas une voix pour le Front National. » Moi, j’ai respecté cette ligne pendant des années. Mais aujourd’hui, quand Sarkozy dit que le RN est dans l’arc républicain, je comprends. Ce n’est plus le même parti qu’à l’époque de Jean-Marie Le Pen. Les temps ont changé, la société aussi. On peut ne pas être d’accord avec eux, mais il faut reconnaître qu’ils respectent les règles de la République.

  2. Moi, je vote pour Jean-Luc Mélenchon, et je n’ai jamais supporté Sarkozy. Mais là, j’ai trouvé que ses mots avaient du sens. Reconnaître que le RN fait partie du jeu républicain, ce n’est pas dire qu’il faut les soutenir. C’est juste admettre la réalité : ils ont le droit de se présenter et, si le peuple les choisit, il faut respecter ce choix. Personnellement, je continuerai à combattre leurs idées, mais sur le terrain démocratique, pas en les excluant par principe.

  3. Je ne vote plus depuis des années, je n’ai plus confiance en personne. Mais j’ai lu la déclaration de Sarkozy et, pour une fois, ça m’a semblé honnête. Je ne suis pas d’accord avec les idées du RN, mais je trouve ridicule de faire semblant qu’ils n’existent pas. Des millions de personnes votent pour eux, ça veut dire quelque chose. Les ignorer ou les exclure de l’arc républicain, c’est mépriser ces électeurs.

  4. J’ai longtemps voté pour Les Républicains, mais je me suis détourné de ce parti, lassé de ses divisions et de son manque de courage.

    Quand Sarkozy dit que le RN appartient à l’arc républicain, je trouve qu’il dit simplement la vérité. On ne peut pas exclure un parti qui représente autant de Français. Même si je ne suis pas prêt à glisser un bulletin RN dans l’urne, je pense qu’il faut arrêter l’hypocrisie et reconnaître leur place dans la démocratie française.

  5. Je n’ai jamais eu d’affinités avec Nicolas Sarkozy, et je suis loin d’adhérer à ses idées politiques. Pourtant, quand il dit que le Rassemblement National fait partie de l’arc républicain, je comprends ce qu’il veut dire.

    C’est logique : Si ce parti a le droit de se présenter, alors il fait partie du système démocratique. Cela ne veut pas dire qu’il faut voter pour eux, mais juste qu’on ne peut pas nier leur légitimité institutionnelle. Je préfère qu’on affronte leurs idées dans les urnes plutôt que de continuer à les diaboliser sans débat.

  6. Je n’ai jamais voté pour Nicolas Sarkozy, et je n’ai pas non plus l’intention de le faire si un jour il revenait en politique. Je n’ai jamais aimé son style, ni sa manière de gouverner, et je fais partie de ceux qui ont souvent critiqué ses choix lorsqu’il était à l’Élysée.

    Mais cette fois-ci, je dois reconnaître que ses mots me paraissent justes. Quand il dit que le Rassemblement National appartient à l’arc républicain parce qu’il a le droit de se présenter aux élections, il met simplement le doigt sur une évidence : on ne peut pas exclure d’un côté un parti autorisé par la République et, de l’autre, continuer à dire qu’il n’en fait pas partie. C’est incohérent.

    Je ne suis pas sympathisant du RN, et je ne le deviendrai probablement jamais. Mais force est de constater que des millions de Français votent pour ce parti. Qu’on le veuille ou non, il représente une partie du peuple, et c’est cela aussi, la démocratie. Refuser de le voir, c’est se mentir à soi-même.

    Alors oui, pour une fois, je trouve que Sarkozy a raison. Il n’encourage pas forcément à voter RN, il rappelle juste une réalité institutionnelle : la République, ce n’est pas une poignée de politiciens qui décident qui est légitime ou pas. C’est le peuple qui tranche, dans les urnes. Et ça, ça me semble cohérent. 

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