Lina : « Quand on a fui les bombes, la faim, la peur… peut-on vraiment croire, en arrivant à Paris, que la vie recommence ? »
Nour Atallah, une étudiante de 25 ans originaire de Gaza, est l’un des visages d’une génération brisée par la guerre… et doucement recollée par l’espoir.
Elle s’appelle Nour. Son prénom signifie « lumière » en arabe. Mais pendant longtemps, sa vie n’en a plus porté aucune. Gaza était devenue une prison à ciel ouvert. Les murs de sa maison tremblaient à chaque détonation. Les drones ne dormaient jamais. Ni elle. Et même lorsqu’elle s’endormait, le vacarme du ciel s’infiltrait dans ses rêves comme un poison lent.
En ce matin de mars 2025, quand elle monte dans l’avion qui la mènera en Jordanie, puis à Paris, elle ne sait pas si elle reverra un jour son frère de 17 ans resté à Gaza. Elle quitte tout. Elle emporte son identité, son courage… et l’angoisse de survivre loin de ceux qu’elle aime.
De Gaza à Roissy : Une évacuation comme un arrachement
Nour fait partie des 292 Gazaouis évacués par la France depuis mars 2025, selon les chiffres du ministère des Affaires étrangères. Elle passe par le poste frontière de Rafah, puis par Amman, en Jordanie. Son parcours est celui d’une exilée, mais aussi d’une jeune femme brillante : Titulaire d’une bourse d’études, elle est acceptée à Sciences Po Lille, où elle étudiera le droit et la communication à partir du mois de septembre.
Ce 28 juillet, Nour confie son émotion au micro de RMC : « Je suis enfin dans un endroit sûr. C’est difficile à croire. Il n’y a plus le bruit des drones. »
Une vie à reconstruire, et une mission : Témoigner
Quand elle atterrit à Roissy-Charles-de-Gaulle, Nour découvre un silence qu’elle n’a pas connu depuis des mois. L’appartement mis à sa disposition est modeste mais lumineux. C’est là, dans ce havre inattendu, que les mots reviennent. Elle se met à écrire, à raconter, à respirer. Mais surtout, à imaginer un avenir.
« Je veux devenir humanitaire », dit-elle. Ce n’est pas une réponse de circonstance, c’est un serment. Un appel. Nour n’oublie pas ce qu’elle a traversé, ni ceux qu’elle a laissés derrière elle. Son frère, surtout, de 17 ans, resté piégé dans Gaza. Elle l’appelle tous les matins. Il lui raconte les coupures d’électricité, la faim, les silences tendus dans les rues dévastées. Elle lui répond en lui décrivant les croissants, les vélos, les cours de français, et cette paix étrange qu’elle n’arrive pas encore à s’approprier.
Sciences Po Lille : Une chance, une promesse
Le directeur de Sciences Po Lille, Étienne Peyrat, l’a personnellement soutenue pour sa candidature. Il lui a même proposé un logement pour sa première année. Nour y voit plus qu’une aide logistique : Une marque de confiance. Une reconnaissance de sa valeur, au-delà des bombes, au-delà des frontières.
À la rentrée, elle suivra des cours de droit international, de communication politique, et de sociologie des migrations. Son projet est clair : Aider les peuples déplacés, les victimes oubliées, ceux que les cartes géopolitiques effacent d’un trait.
Un cœur encore là-bas
Mais le répit n’est pas synonyme d’oubli. Nour continue de se réveiller en sursaut certains matins. Elle écoute les infos, redoute les nouvelles de Gaza. Elle fait partie des chanceux, elle le sait. Elle le ressent aussi comme un poids : « Pourquoi moi et pas lui ? » murmure-t-elle souvent en pensant à son frère.
Elle a laissé des amis sous les ruines. Des voisins qui n’ont pas eu le temps de fuir. Des souvenirs figés dans la poussière.
Et pourtant, Nour avance. Parce que vivre est un devoir. Parce que témoigner est une résistance.
🎯 De la survie à la reconstruction : Le parcours de Nour, miroir d’une jeunesse palestinienne en quête de dignité
Nour Atallah n’est pas seulement une étudiante. Elle est le symbole d’une jeunesse palestinienne que la guerre n’a pas réussi à briser. Son parcours — de Gaza à Lille, du fracas des bombes à la paix retrouvée — est une leçon d’humanité, de résilience, et de courage.
Aujourd’hui, Nour Atallah vit dans un logement confortable mis à sa disposition grâce au soutien de l’État français et de son établissement d’accueil. Elle bénéficie d’une bourse d’étude, d’aides sociales et d’un accompagnement complet pour reprendre sa vie là où la guerre l’avait brisée. À Gaza, elle n’avait rien de tout cela. Aucun répit. Aucun filet de sécurité. Seulement la peur, les coupures d’électricité, les nuits sans sommeil et la faim qui s’installait lentement. En France, pour la première fois, elle peut enfin étudier, manger à sa faim, et dormir sans crainte, dans un endroit où l’avenir a le droit d’exister.
Deux jours après le 7 octobre, Nour Atalla, Gazaouie boursière, logée par le directeur de Sciences Po Lille, avait partagé un post appelant à « filmer en haute qualité » les exécutions des otages. Bravo à sciences po !
Oui j ai lu ça sur le net. C est grave et demande une enquête.