qui mange les guêpes

Quels sont les prédateurs des guêpes ? La liste surprenante de leurs ennemis naturels

ANIMAUX

La terreur volante qui n’est pas invincible

Les guêpes… rien qu’à l’évocation du mot, certains frissonnent. D’autres s’arment de patience ou d’un journal roulé. Elles bourdonnent dans les jardins, s’invitent sans gêne aux tables d’été, piquent parfois, et défient sans scrupule l’autorité humaine. Pourtant, malgré leur réputation de créatures belliqueuses, les guêpes ne sont pas reines absolues. Dans la chaîne alimentaire, même une guerrière ailée doit surveiller ses arrières. Car là-haut, dans le ciel ou sous la terre, rôdent ses prédateurs.

Voici leur histoire.

Le ciel comme terrain de chasse

👉 Le guêpier d’Europe : L’artiste de la mise à mort

Avec ses couleurs chatoyantes, le guêpier d’Europe ressemble à un oiseau sorti d’un rêve. Mais ne vous fiez pas à son apparence douce : C’est un tueur d’exception, un stratège aérien. Son repas favori ? Les guêpes. Il les attrape en plein vol, les frappe contre une branche pour les assommer, puis les frotte sur une surface pour retirer le dard avant de les avaler. Une prouesse. Son palais délicat préfère les guêpes adultes, bien grasses, qu’il chasse par dizaines durant la saison chaude.

👉 La bondrée apivore : Le rapace spécialiste des nids

Elle arrive de Scandinavie au printemps et fond sur l’Europe comme un spectre. Son nom ? La bondrée apivore. Son régime ? Exclusivement des insectes hyménoptères, dont les guêpes. Elle repère les nids enfouis, les déterre à coups de serres puissantes, puis régale ses petits de larves encore frémissantes. Protégée par un plumage épais et des écailles autour des yeux, elle brave sans sourciller les piqûres des ouvrières affolées.

👉 Mésanges et merles : Chasseurs du quotidien

Moins spécialisés, mais tout aussi courageux, les oiseaux des jardins – mésanges, moineaux, merles – s’attaquent aussi aux guêpes. Ils privilégient les jeunes ou les blessées, mais leur rôle dans la régulation est réel. Ils agissent en opportunistes, profitant d’un instant d’inattention pour croquer un insecte redouté par tant d’humains.

Au ras du sol : Quand les insectes deviennent tueurs

👉 La mante religieuse : L’assassin patient

La mante religieuse est une guerrière qui aime les défis. Avec sa silhouette de prière et ses pattes ravisseuses, elle guette, attend, frappe. Et parfois, elle choisit pour proie… une guêpe. Dans un duel figé dans le temps, elle se rue sur l’insecte, l’immobilise et le dévore vivant, commençant souvent par la tête.

👉 L’araignée et ses filets de mort

Certaines araignées, comme l’argiope frelon, tissent des pièges si solides qu’ils retiennent même des guêpes. Une fois engluée, la proie vibre, tente de se débattre… mais déjà l’araignée s’approche, injecte son venin, et la fête est finie. Dans la nature, la patience triomphe parfois de la rapidité.

👉 Les frelons : Ennemis de leur propre famille

Le frelon asiatique, ce redouté envahisseur, s’attaque aussi aux guêpes. Il les élimine non par appétit mais par concurrence. Pour la nourriture, pour le territoire. C’est une guerre d’insectes, sanglante et silencieuse, qui se joue chaque été.

Les prédateurs venus de la terre

👉 Le blaireau : Le fouisseur de colonies

Animal nocturne et discret, le blaireau possède un museau sensible et une fourrure dense. Lorsqu’il sent un nid de guêpes sous la terre, il creuse sans peur, dévaste la structure et se repaît des larves. Il ignore les piqûres. Il cherche la protéine, l’énergie, le gras.

👉 L’ours : Dévoreur de miel… et de guêpes

Oui, l’ours brun aime le miel. Mais il aime surtout les larves. Il éventre les troncs, soulève les pierres, détruit les ruches et les nids. Ses griffes sont des armes. Sa peau, un bouclier. Là où l’homme s’enfuit, l’ours s’invite au banquet.

👉 Le ratel : L’indestructible d’Afrique

On l’appelle le blaireau à miel. Mais le ratel ne craint ni abeilles, ni guêpes, ni serpents. Il s’attaque aux nids pour y trouver nectar et larves, sa peau résistante le rendant quasi invulnérable. C’est l’un des rares mammifères qui ose défier les guêpes en duel direct.

Les ennemis invisibles : Parasites et infiltrés

👉 La mouche Volucella : L’infiltrée

Elle pond ses œufs dans les nids de guêpes. Les larves qui en naissent se nourrissent d’abord des débris, puis… des larves de guêpes elles-mêmes. Un ennemi de l’intérieur. Une lente colonisation qui déstabilise la colonie sans coup d’éclat.

👉 Acariens, champignons, bactéries

Les guêpes, comme tous les êtres vivants, sont vulnérables aux pathogènes. Les acariens varroa peuvent contaminer leur couvain. Des champignons et virus déciment parfois des nids entiers. L’ennemi peut aussi être microscopique.

La guêpe, une proie comme une autre

Malgré son dard, malgré sa réputation, malgré ses ailes et son venin… la guêpe n’est pas invincible. Elle a ses ennemis, ses traqueurs, ses parasites. Elle est un maillon de la chaîne, un prédateur devenu proie. Une vie de chasse et de fuite. Une guerre sans fin.

Et vous ? La prochaine fois que vous croiserez une guêpe… penserez-vous encore qu’elle est la terreur du règne animal ? Ou bien la verrez-vous, enfin, comme l’une des nombreuses victimes d’un monde où seuls les plus discrets survivent…

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