Juliette, une automobiliste habituée de la M35, se demande : « Est-il vraiment possible d’échapper aux radars de covoiturage avec des astuces ingénieuses comme une poupée gonflable sur le siège passager ? Que risquons-nous si nous sommes surpris en train de tricher ? »
Juliette, une automobiliste de la M35, s’interroge sur l’efficacité des radars de covoiturage récemment installés à Strasbourg. Elle avait entendu parler de ces dispositifs sophistiqués qui surveillent les voies réservées au covoiturage, et elle se demande si certaines astuces, comme utiliser une poupée gonflable sur le siège passager, pourraient tromper ces radars.
Depuis le 15 juillet, ces radars ne sont plus de simples figurants : Ils verbalisent désormais toute personne circulant seule sur les voies réservées, avec une amende salée de 135 euros. Les radars sont équipés de capteurs capables de détecter les silhouettes humaines et la chaleur corporelle, rendant les tentatives de triche inefficaces. « C’est un peu salé », estime un automobiliste interviewé par le JT de TF1, tandis qu’une autre personne affirme que « les amendes ne sont jamais une bonne solution pour changer les mentalités. »
À Strasbourg, seuls dix kilomètres de la M35 sont concernés par ces voies réservées au covoiturage, et ce, de 6 heures à 19 heures. Les taxis, même sans clients, sont les seuls véhicules autorisés à emprunter ces voies en solo. Pourtant, malgré ces mesures, environ 80% des automobilistes continuent de rouler seuls sur les voies réservées, comme le constate Céline Kastner, directrice de la politique publique et de la communication de « Mobilité Club France« .
Les radars avaient initialement une vocation pédagogique, installés depuis dix mois pour encourager les bonnes pratiques sans verbaliser. Cependant, cette approche n’a pas suffi. Il en résulte que la verbalisation est devenue nécessaire pour dissuader les automobilistes de tricher.
Les voies de covoiturage, une initiative de la Convention citoyenne pour le climat, visent à réduire le nombre de voitures sur les routes, contribuant ainsi à la diminution des émissions de CO2 et à l’amélioration de la qualité de l’air. À travers ces mesures, la municipalité espère également développer davantage le covoiturage et les services de transport en commun.
Certains automobilistes comprennent l’intention derrière ces mesures. « Ça existe dans d’autres pays, j’étais à Barcelone il n’y a pas longtemps, il y avait des voies réservées… donc oui, pourquoi pas », reconnaît un usager. D’autres soulignent les défis pratiques du covoiturage, tels que la coordination des horaires de travail.
À Strasbourg, la lutte contre la pollution et les embouteillages prend une nouvelle dimension avec ces radars sophistiqués, rappelant à tous l’importance de respecter les voies réservées au covoiturage. Tricher avec une poupée gonflable ? Une idée à abandonner définitivement sous peine de recevoir une amende bien réelle.
