La grève de la faim la plus courte de l’histoire : Rima Hassan et son geste fulgurant ont délivré un message puissant en quelques heures seulement.

Rima Hassan (LFI) : La grève de la faim la plus courte de l’histoire !

POLITIQUE

Personne ne s’y attendait. Pas même elle, peut-être. Rima Hassan, militante bien connue pour ses engagements en faveur de la cause palestinienne, avait cette étincelle dans le regard que l’on remarque chez celles et ceux pour qui le combat est viscéral. Le jour où l’idée d’une grève de la faim germa dans son esprit, elle ne pensait pas écrire l’histoire. Et pourtant.

Tout avait commencé par un matin gris et électrique à Paris. Depuis plusieurs jours, les réseaux sociaux bruissaient de débats enfiévrés autour de la situation dramatique à Gaza. Les déclarations fusaient, les images choquantes se succédaient, les tribunes s’empilaient. Mais le tumulte numérique laissait un goût amer : Et sur le terrain, que faire de plus percutant qu’un tweet ou qu’une vidéo éphémère ? C’est dans cet état d’esprit que Rima Hassan s’était rendue ce jour-là sur la place de la République, haut-lieu symbolique des mobilisations citoyennes.

Le froid mordait les doigts, mais la colère réchauffait les cœurs. Autour d’elle, une poignée de militants discutaient des prochaines actions. C’est là que l’idée germa. Faire grève de la faim. Refuser la nourriture pour crier son indignation face à l’inaction des puissants. Un geste fort, ancestral, universellement compris. L’arme des corps lorsque les mots ne suffisent plus.

Rima s’était isolée quelques instants, le souffle court. Elle songea à ces grévistes de la faim célèbres, de Bobby Sands à Gandhi, à ces figures devenues éternelles pour avoir opposé le jeûne à l’injustice. Un frisson lui parcourut l’échine. Elle aussi voulait marquer les esprits, offrir à son combat une visibilité nouvelle. Mais le ferait-elle vraiment ? Jusqu’où irait-elle ? Elle ne se voyait pas tenir des semaines entières. Mais l’impulsion était là. Impérieuse.

La décision fut prise dans un élan irrépressible. Quelques heures plus tard, un communiqué était publié sur ses réseaux : « En solidarité avec Gaza et pour dénoncer l’inaction internationale, je débute une grève de la faim illimitée. » Les messages de soutien affluèrent instantanément. Médias et militants relayèrent l’annonce. La nouvelle fit le tour des cercles engagés, générant une onde de choc.

Installée sur un simple coussin au cœur de la place, emmitouflée dans une écharpe, Rima commença sa grève sous l’œil attentif de quelques amis venus la soutenir. L’instant avait une intensité rare. Le silence régnait autour d’elle, seulement troublé par le cliquetis des appareils photo. Des passants s’arrêtaient, intrigués, touchés.

Les heures s’égrenèrent lentement. À mesure que la nuit tombait, l’événement prenait de l’ampleur en ligne. Hashtags dédiés, articles relayant l’acte de Rima, appels à rejoindre le sit-in : l’espace militant s’enflammait. Elle, pourtant, restait concentrée. Les battements de son cœur s’accéléraient sous l’émotion. Allait-elle tenir ? Son estomac commençait déjà à se contracter.

Mais c’est alors qu’un détail fit vaciller sa résolution. Informée de son action, une personnalité politique influente — que Rima respectait profondément — lui adressa un message en privé : « Ton acte est fort, Rima. Mais nous avons besoin de ta voix, pas de te voir dépérir. Une journée suffit parfois à marquer plus qu’un mois. »

Le doute l’envahit. Son geste était-il plus fort dans la durée ou dans l’impact immédiat ? Se sacrifier ou sublimer l’instant ? Le téléphone vibra de nouveau : Cette fois, c’était sa mère. Les mots tremblaient dans le message audio : « Ma fille, je suis fière de toi, mais je t’en supplie, protège ta santé. »

Les larmes lui montèrent aux yeux. Dans ce moment suspendu, la réalité reprit ses droits. Non, elle ne se laisserait pas consumer. Non, son combat ne devait pas se transformer en martyr silencieux. Ce serait une grève éclair. Un acte fulgurant. Une frappe symbolique.

À peine dix heures après avoir entamé son jeûne, Rima Hassan publia un second message : « J’interromps ma grève de la faim après ce court laps de temps. Mon geste n’était pas dans la durée, mais dans le choc émotionnel qu’il a suscité. Continuons à nous battre autrement, efficacement. »

Le monde militant fut d’abord surpris, certains détracteurs ironisant sur la « grève de la faim la plus courte de l’histoire ». Mais très vite, les soutiens se multiplièrent. L’acte avait eu l’effet escompté : Des centaines de milliers de vues sur les réseaux, des débats lancés, des consciences éveillées. La presse elle-même titrait sur cette démarche inédite, oscillant entre admiration et sarcasme.

Rima, quant à elle, assuma pleinement son choix. Dans une interview donnée le lendemain, elle confia : « Ce qui compte n’est pas la durée, c’est le message. Parfois, une étincelle suffit pour rallumer le feu. »

Depuis ce jour, sa grève éclair est entrée dans les mémoires comme un symbole d’une nouvelle forme de militantisme : Bref, intense, viral. Une action taillée pour l’ère numérique, où le choc de l’instant peut toucher plus vite qu’une lente agonie.

Rima Hassan continue aujourd’hui son combat, avec la même passion. Et dans les archives des luttes contemporaines, son nom restera peut-être associé à cet acte fugace et puissant. La grève de la faim la plus courte de l’histoire, mais peut-être l’une des plus percutantes.

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