Bonjour, je m’appelle Clara et je travaille comme analyste financière depuis trois ans dans une entreprise que j’apprécie beaucoup. Je suis investie dans mon travail, j’ai obtenu de bons résultats et même des retours positifs de mon manager. Mais récemment, en discutant avec un collègue qui occupe exactement le même poste que moi, j’ai découvert qu’il gagnait un salaire nettement plus élevé. Cela m’a laissé perplexe : Est-ce une injustice, ou y a-t-il des raisons valables ? Dois-je en parler à mon employeur ? Et surtout, comment aborder une demande d’augmentation sans compromettre la relation professionnelle ? Si vous avez des conseils ou des expériences à partager, je suis preneuse ! »

Une révélation perturbante : Le début de l’histoire
Clara, jeune analyste financière, s’était toujours considérée comme chanceuse. Depuis trois ans, elle travaillait dans une entreprise réputée, où elle s’impliquait corps et âme. Ses journées étaient rythmées par des projets complexes et des réunions exigeantes, mais elle se sentait à la hauteur des défis. Jusqu’au jour où, autour d’un café avec Paul, un collègue avec qui elle partageait le même poste, elle apprend que son salaire est bien supérieur au sien. Un sentiment de désillusion l’envahit. Pourquoi un tel écart pour des responsabilités identiques ? Que faire ? Comment en parler à son patron ?
Comme Clara, vous êtes peut-être dans une situation similaire, et cet article va vous accompagner dans votre réflexion pour aborder le sujet avec stratégie, tact et professionnalisme.
Pourquoi un écart de salaire peut-il exister pour un même poste ?
Il est essentiel de comprendre que des différences de salaire peuvent exister pour des raisons légitimes (ou non) :
👉 Les raisons objectives
- L’ancienneté dans le poste : Un collaborateur présent depuis plus longtemps peut bénéficier d’augmentations régulières ou d’avantages négociés.
- Les compétences spécifiques : Une expertise pointue, une double compétence ou une certification particulière peut justifier un salaire plus élevé.
- Le pouvoir de négociation initiale : Lors de l’embauche, certains candidats savent mieux négocier leur rémunération, souvent avec l’aide d’une contre-offre.
- La localisation : Certaines zones géographiques ou filiales de l’entreprise offrent des rémunérations plus élevées en raison du coût de la vie.
👉 Les possibles injustices
Parfois, ces écarts sont difficiles à justifier :
- Discrimination : Différences basées sur le genre, l’origine ou d’autres critères illégaux.
- Manque de transparence : Une absence de grille salariale claire peut engendrer des incohérences.
Exemple de Clara : En creusant, Clara découvre que Paul a réussi à obtenir une revalorisation grâce à un entretien annuel où il a exposé des arguments solides. Elle se demande alors si elle a raté une opportunité en ne demandant jamais d’augmentation.
Avant de demander une augmentation : Préparez-vous minutieusement
👉 Étape 1 : Évaluer sa valeur sur le marché
Il est crucial de savoir où vous vous situez par rapport à vos pairs :
- Consultez des études de salaire sur des sites spécialisés comme Glassdoor, Indeed ou LinkedIn.
- Parlez avec des contacts de confiance dans votre secteur pour obtenir des benchmarks fiables.
- Si possible, analysez les conventions collectives applicables à votre poste.
Clara décide de consulter une étude sur les salaires des analystes financiers en région parisienne et découvre qu’elle est payée en dessous de la moyenne du marché.
👉 Étape 2 : Analyser ses contributions
Listez vos réussites clés et vos contributions significatives à l’entreprise :
- Projets réussis : Indiquez les résultats quantifiables (augmentation des bénéfices, réduction des coûts, etc.).
- Initiatives personnelles : Montrez comment vous avez dépassé les attentes (par exemple, en formant de nouveaux collègues).
- Développement de compétences : Soulignez les formations suivies ou les compétences acquises.
Exemple : Clara a mis en place un outil d’analyse qui a réduit le temps de traitement des données de 30%.
👉 Étape 3 : Étudier le contexte de l’entreprise
Votre entreprise est-elle en croissance ou en difficulté financière ?
- Si elle enregistre des profits records, c’est un bon moment pour demander une revalorisation.
- Si elle traverse une période de crise, il faudra peut-être ajuster vos attentes.
Choisir le bon moment pour demander une augmentation
👉 Les moments propices
- Entretien annuel : La plupart des entreprises discutent des salaires lors des entretiens d’évaluation.
- Après un succès notable : Une réussite exceptionnelle est une occasion idéale pour valoriser vos contributions.
- Lors de la fixation du budget annuel : Les entreprises prévoient souvent les augmentations dans cette période.
👉 Les moments à éviter
- En période de licenciements ou de restrictions budgétaires.
- Lors de situations tendues (conflit interne, problème urgent, etc.).
Comment demander une augmentation avec tact et efficacité ?
👉 Étape 1 : Préparez votre discours
Votre approche doit être factuelle et professionnelle. Par exemple :
- « J’aimerais discuter de mon évolution au sein de l’entreprise. Depuis mon arrivée, j’ai contribué à [réalisation], et j’aimerais voir ma rémunération refléter cet engagement. »
👉 Étape 2 : Restez ouvert à la discussion
Soyez prêt à entendre des objections et à proposer des alternatives :
- Une augmentation différée avec des objectifs clairs.
- Des avantages en nature ou des primes ponctuelles.
👉 Étape 3 : Rédigez un plan d’action post-réunion
Si votre demande est refusée, demandez des explications claires et un plan pour évoluer :
- Quels objectifs atteindre pour obtenir une augmentation ?
- À quelle échéance sera-t-elle réévaluée ?
Clara choisit de présenter son cas lors de l’entretien annuel, en insistant sur ses performances et sur les benchmarks du marché.
Quels arguments avancés pour maximiser vos chances ?
Voici quelques exemples d’arguments :
- Performances exceptionnelles : « Depuis que j’ai rejoint l’entreprise, j’ai contribué à une augmentation de 20% de l’efficacité de notre équipe. »
- Compétences uniques : « Ma récente certification en gestion de projet a permis de réduire les délais de livraison de 15%. »
- Données du marché : « Selon une étude récente, le salaire médian pour ce poste est de X, et je pense que mes compétences justifient cette revalorisation. »
Et si la demande est refusée ?
👉 Plan B : les alternatives
Si une augmentation immédiate n’est pas possible, vous pouvez demander :
- Des avantages (télétravail, chèques vacances, formations).
- Une prime exceptionnelle.
- Une révision salariale à court terme (6 mois).
👉 Plan C : Réévaluez votre avenir
Si aucune solution n’est envisageable et que l’écart reste une source d’insatisfaction, il peut être pertinent de :
- Explorer d’autres opportunités professionnelles.
- Entamer une reconversion pour valoriser vos compétences dans un secteur plus rémunérateur.
Clara, après un refus initial, obtient une prime de performance et la promesse d’une augmentation dans six mois. Elle décide de patienter tout en continuant à exceller dans son travail.
Les cas où l’augmentation est obligatoire
Dans certains cas, une augmentation n’est pas négociable mais imposée par la loi :
- Changement de convention collective : Si une nouvelle grille salariale est adoptée.
- SMIC : Toute augmentation légale du SMIC doit être appliquée.
- Discrimination : En cas de disparité salariale fondée sur le sexe ou l’origine, des recours existent (inspection du travail, Prud’hommes).
Une opportunité pour valoriser vos compétences
Comme Clara, être confronté à une différence salariale peut être frustrant, mais c’est aussi une opportunité. En préparant minutieusement vos arguments et en choisissant le bon moment pour en parler, vous augmentez vos chances de succès. Restez professionnel, patient et persévérant.