Marie, après le décès de son frère, se demande comment gérer et fermer ses comptes sur les réseaux sociaux pour protéger sa mémoire et ses données personnelles.
La disparition d’un être cher est une épreuve douloureuse, et la gestion de sa présence en ligne peut ajouter une couche supplémentaire de complexité. Les réseaux sociaux, omniprésents dans nos vies, continuent d’exister après le décès de leur utilisateur, posant des questions sur la confidentialité et la gestion des données. Ce guide complet vous accompagne pas à pas pour fermer ou transformer les comptes de réseaux sociaux d’une personne décédée, assurant ainsi le respect de sa mémoire et la protection de ses informations personnelles.
Comprendre l’importance de la gestion des comptes en ligne après un décès
La présence numérique d’une personne ne s’éteint pas avec sa disparition physique. Les comptes sur les réseaux sociaux peuvent continuer à recevoir des notifications, des messages ou des rappels d’anniversaire, ce qui peut être douloureux pour les proches. De plus, laisser ces comptes actifs expose à des risques de piratage ou d’usurpation d’identité. Il est donc essentiel de prendre des mesures pour gérer ces comptes de manière appropriée.
Procédures spécifiques pour chaque réseau social
Chaque plateforme a ses propres protocoles pour la gestion des comptes des utilisateurs décédés.
Voici les démarches à suivre pour les principaux réseaux sociaux :
Facebook :
- Transformation en compte de commémoration : Facebook propose de transformer le profil en compte de commémoration, indiquant le décès de la personne et permettant aux amis de partager des souvenirs. Pour ce faire, il faut remplir un formulaire en ligne et fournir une preuve du décès, telle qu’un acte de décès ou une nécrologie.
- Suppression définitive du compte : Si vous préférez supprimer le compte, un autre formulaire est disponible. Une preuve du décès et un document attestant de votre lien avec le défunt seront nécessaires.
Instagram :
- Compte de commémoration : Instagram permet de transformer le compte en compte de commémoration. Il suffit de remplir un formulaire en ligne et de fournir une preuve du décès.
- Suppression du compte : Seuls les membres de la famille proche peuvent demander la suppression du compte. Un formulaire spécifique doit être rempli, accompagné de l’acte de décès, de l’acte de naissance du défunt et d’un document prouvant le lien familial.
Twitter :
- Désactivation du compte : Twitter permet aux proches de demander la désactivation du compte d’une personne décédée. Il faut remplir un formulaire en ligne et fournir des documents tels que l’acte de décès et une preuve de votre identité.
LinkedIn :
- Suppression du profil : LinkedIn propose un formulaire pour signaler le décès d’un membre. Des informations telles que le nom du défunt, le lien de parenté, l’acte de décès et l’URL du profil seront demandées.
Snapchat :
- Suppression du compte : Pour supprimer le compte d’un défunt, contactez le support de Snapchat en fournissant l’acte de décès et une preuve de votre lien avec la personne.
TikTok :
- Suppression du compte : TikTok ne dispose pas de procédure publique spécifique. Il est recommandé de contacter le support client en fournissant les documents nécessaires pour prouver le décès et votre lien avec le défunt.
Conseils pour faciliter la gestion des comptes numériques
- Désigner un contact légataire : Certaines plateformes, comme Facebook, permettent de nommer un contact légataire qui gérera le compte en cas de décès. Cette personne pourra, selon les paramètres choisis, gérer les hommages, modifier certaines informations ou demander la suppression du compte.
- Préparer un testament numérique : Il est judicieux de consigner ses volontés concernant ses comptes en ligne dans un document, en précisant les identifiants et mots de passe, ainsi que les actions à entreprendre après son décès.
- Utiliser des services spécialisés : Des entreprises proposent de conserver vos identifiants et mots de passe en toute sécurité, avec des instructions claires pour vos proches en cas de décès.
Respecter la législation en vigueur
En France, la loi pour une République numérique de 2016 reconnaît le droit pour les personnes, ou à défaut leurs héritiers, d’organiser le sort des données personnelles après le décès. Il est donc important de se renseigner sur les droits et obligations liés à la gestion des données numériques post-mortem.