« Comment une intervention policière a-t-elle pu tourner au drame, conduisant à la mort tragique d’une femme de 95 ans en pleine crise de démence dans une maison de retraite australienne ? »
La tragédie d’une nonagénaire tasée par un policier
Le mercredi 27 novembre, un verdict marquant a été rendu en Australie : Kristian White, un policier, a été reconnu coupable d’homicide involontaire pour avoir utilisé un taser sur Clare Nowland, une femme de 95 ans, dans une maison de retraite.
Ce drame soulève de nombreuses interrogations sur l’usage approprié de la force par les forces de l’ordre, en particulier envers les personnes vulnérables.
Une crise de démence tragique
L’incident remonte au 17 mai 2023 dans la maison de retraite Yallambee de Cooma, en Nouvelle-Galles du Sud. Clare Nowland, souffrant de démence, avait quitté sa chambre tôt le matin et, visiblement désorientée, s’était saisie d’un grand couteau de cuisine. Les employés de l’établissement, ne parvenant pas à calmer la situation, avaient appelé la police.
C’est au cours de cette intervention que Kristian White, face à l’octogénaire, a estimé que la menace justifiait l’usage de son taser. La vieille femme, déjà fragile, a été gravement blessée et a succombé dix jours plus tard.
Un verdict controversé
Lors du procès, la Cour suprême de Nouvelle-Galles du Sud a visionné des vidéos de surveillance montrant Clare Nowland se déplaçant lentement avec un déambulateur. L’image de cette femme vêtue d’un pyjama rose, tenant un couteau mais progressant avec difficulté, a choqué le public. Selon le procureur Brett Hatfield, l’usage du taser était manifestement excessif et inadapté à la situation.
Le tribunal a considéré que, bien que la situation ait été stressante pour les forces de l’ordre, la réponse de Kristian White n’était pas proportionnée, ce qui a conduit à sa condamnation.
Réactions et interrogations
La famille de Clare Nowland a exprimé sa gratitude envers le jury, tout en partageant son chagrin face à cette perte tragique. L’affaire met en lumière la nécessité d’une meilleure formation des policiers pour gérer les crises impliquant des personnes âgées ou atteintes de troubles mentaux.
Questions soulevées par ce drame
- Usage approprié de la force : À quel moment l’utilisation d’une arme non létale devient-elle abusive ?
- Gestion des crises de démence : Les forces de l’ordre sont-elles suffisamment formées pour intervenir auprès des personnes atteintes de troubles cognitifs ?
- Responsabilités des maisons de retraite : Comment ces établissements peuvent-ils mieux anticiper et gérer de telles crises sans recourir à la police ?