« Bonjour, je m’appelle Mathieu, et je viens de recevoir une contravention pour excès de vitesse… sauf que ma voiture était au garage ce jour-là. Comment est-ce possible ? Et surtout, que puis-je faire pour contester cette erreur ? »
Se retrouver flashé par un radar alors que son véhicule est bien sagement garé devant chez soi ou au garage semble invraisemblable. Pourtant, c’est exactement ce qui est arrivé à Olivier, un automobiliste de Haute-Garonne, qui a vécu une véritable odyssée administrative pour prouver son innocence. Cette histoire soulève des questions sur la fiabilité des radars automatiques et les recours possibles face à de telles erreurs.
Un PV improbable
L’histoire commence en novembre 2023, lorsqu’Olivier reçoit une contravention pour excès de vitesse. Selon le document, son véhicule a été flashé à 20H21 par un radar automatique situé sur la commune de Daux, en Haute-Garonne. Pourtant, Olivier est catégorique : Ce jour-là, sa voiture était garée devant son domicile, à Cadours. Il se souvient précisément avoir passé ce dimanche tranquille en famille et n’avoir pas utilisé son véhicule.
Décontenancé, Olivier examine les détails de l’amende et réalise que l’heure de l’infraction correspond à un moment où il emprunte régulièrement cette route, mais le lendemain, soit le 6 novembre. En recoupant ces informations, il suspecte une erreur d’horodatage du radar.
Des doutes sur la fiabilité du radar
Cette erreur pousse Olivier à s’interroger sur la fiabilité des radars automatiques. Si l’horodatage peut se dérègler, qu’en est-il de la précision des mesures de vitesse ? Combien d’automobilistes ont pu être sanctionnés à tort sans le savoir ? Cette question prend de l’ampleur lorsqu’il apprend que d’autres usagers ont signalé des anomalies liées à ce même radar.
Un parcours du combattant pour contester
Décidé à faire valoir ses droits, Olivier entreprend de contester l’amende. En décembre 2023, il envoie un courrier à l’administration pour expliquer la situation et fournir des preuves : Témoignages de ses proches, photos de sa voiture garée et relevés d’activités qui attestent qu’il était chez lui le jour présumé de l’infraction. Cependant, sa demande est initialement rejetée. La machine administrative, peu encline à reconnaître une erreur, lui répond par un refus standardisé.
Malgré cet échec, Olivier persiste. Il fait appel à un avocat et demande une expertise technique sur le radar en question. Après plusieurs mois d’échanges et une audience devant le tribunal administratif, l’automobiliste finit par obtenir gain de cause en octobre 2024. Le tribunal reconnaît que le dysfonctionnement du radar est à l’origine de l’erreur et annule l’amende.
Une affaire loin d’être isolée
Ce cas n’est pas unique. Des erreurs similaires ont été rapportées par d’autres conducteurs, renforçant l’idée que certains radars automatiques pourraient être défaillants. Selon des experts, les problèmes peuvent provenir de multiples facteurs : Bugs logiciels, pannes mécaniques ou mauvaises conditions météorologiques. En 2023, plusieurs associations d’automobilistes ont même demandé des audits indépendants pour évaluer la fiabilité de ces dispositifs.
Que faire en cas de litige avec un radar ?
Si vous vous retrouvez dans une situation similaire, voici les étapes à suivre pour contester une amende :
- Réunir des preuves solides : Témoignages, photos, relevés d’activités ou documents attestant que votre véhicule était immobile.
- Envoyer une contestation officielle : Adressez un courrier recommandé avec accusé de réception au centre de traitement des amendes.
- Faire appel à un avocat si nécessaire : En cas de refus, un recours auprès du tribunal administratif peut être envisagé.
- S’informer sur le radar incriminé : Des dysfonctionnements signalés par d’autres usagers peuvent appuyer votre dossier.
Une histoire à retenir
L’expérience d’Olivier rappelle que les radars automatiques, bien qu’utiles pour sécuriser nos routes, ne sont pas infaillibles. Elle met également en lumière l’importance de contester les injustices et de défendre ses droits face à l’administration. Si vous êtes un jour confronté à une situation similaire, ne perdez pas espoir : Avec de la persévérance et les bons arguments, il est possible de faire valoir la vérité.
