Raquel Garrido et Alexis Corbière face à Mélenchon : révélations inédites sur les méthodes de gestion de LFI, entre autoritarisme, exclusions et silences imposés.

Raquel Garrido dénonce les méthodes « Staliniennes » de Jean-Luc Mélenchon : Révélations explosives sur les dérives autoritaires au sein de La France Insoumise

POLITIQUE

Il faisait encore nuit sur la capitale quand Raquel Garrido, le visage fermé, quitta son appartement du XIXe arrondissement. En main, un exemplaire déjà corné de La Meute, ce livre-enquête qui, à peine publié, faisait trembler les fondations d’un mouvement qu’elle avait contribué à faire grandir. Sur les murs de Paris, les affiches de La France Insoumise n’avaient pas encore eu le temps de se faner, mais dans les coulisses, un vent glacial soufflait. Ce matin-là, Raquel n’était plus une figure fidèle du clan Mélenchon : Elle était celle qui avait osé briser l’omerta.

L’envers d’un rêve insoumis

La France Insoumise était née d’un souffle. Celui de la révolte populaire, celui d’un peuple lassé des promesses creuses des partis traditionnels. Jean-Luc Mélenchon, tribun incandescent, en avait été le chef d’orchestre, le prophète laïque. Autour de lui, des figures loyales et engagées : Danièle Obono, Clémentine Autain, Adrien Quatennens, et ce couple que tous regardaient avec une affection teintée de respect — Raquel Garrido et Alexis Corbière.

À l’époque, Raquel croyait encore au projet. Elle défendait les plateaux, multipliait les interviews, portait haut les couleurs de l’insoumission. Mais peu à peu, le vernis s’était fissuré. Les décisions se prenaient de plus en plus en cercle restreint. Les conseils collectifs devenaient des chambres d’enregistrement. Et ceux qui osaient questionner la ligne ? Écartés. Effacés. Purifiés, dirait-on dans les régimes totalitaires.

« Staline aurait approuvé »

La phrase est tombée comme une gifle, prononcée par Raquel Garrido dans une interview aussi calme que tranchante :

« Ce sont des méthodes staliniennes. J’ai vu des camarades éliminés non pour leurs actes, mais pour leur désaccord. »

Elle ne parlait pas à la légère. Dans La Meute, signé du journaliste Paul Aveline, elle se confie sans fard. Elle y décrit un mouvement gangréné par la peur, la surveillance, l’exclusion. Elle raconte les silences exigés, les purges internes, les injonctions de fidélité au chef.

Dans une scène glaçante, elle évoque un SMS envoyé par un proche de Mélenchon : « Il ne faut pas que vous parliez. Pas maintenant. Vous n’êtes plus des nôtres. »

Alexis Corbière, compagnon de lutte et compagnon de vie, ne reste pas muet. Lui aussi, dans La Meute, décrit un système où le désaccord n’est plus toléré. Où la verticalité a remplacé la démocratie. Où Jean-Luc Mélenchon, plus qu’un chef, se comporte en commandant suprême, refusant toute remise en question.

Une histoire de fidélités brisées

Ce n’est pas une banale scission politique. C’est une rupture intime, une trahison de valeurs. Raquel et Alexis ont accompagné Mélenchon dès 2008, à l’époque du Parti de gauche. Ensemble, ils ont rêvé d’un monde plus juste, d’une gauche qui ne renonce pas. Ils ont arpenté les rues, essuyé les huées, supporté les calomnies. Ils y ont cru.

Mais aujourd’hui, leur regard est désenchanté. Raquel parle d’un mécanisme de persécution, où l’on exige des sacrifices humains pour renforcer l’autorité du chef. Les élus qui doutent sont pointés du doigt, mis au ban, isolés. Certains finissent par quitter le mouvement en silence, d’autres sombrent dans une docilité contrainte.

« Jean-Luc n’a pas compris qu’un chef, ce n’est pas un monarque. Il ne tolère pas la contradiction. »

LFI : Une démocratie piégée ?

Depuis ces révélations, La France Insoumise traverse une crise sans précédent. Les soutiens de Mélenchon dénoncent une cabale orchestrée pour affaiblir le mouvement à l’approche de 2027. Mais sur les bancs de l’Assemblée, le malaise est palpable. Certains députés évitent les caméras. D’autres chuchotent entre eux, redoutant d’être la prochaine cible.

Sur les réseaux sociaux, la fracture est visible. Les militants historiques s’interrogent : Comment en est-on arrivé là ? Les plus jeunes, eux, découvrent avec stupeur l’envers du décor.

Dans les coulisses, plusieurs voix, jusque-là muettes, commencent à s’élever. Un ancien membre de l’équipe numérique de LFI parle d’un climat de suspicion permanent. Une ancienne collaboratrice évoque des consignes de dénigrement contre les dissidents.

« Ce n’est plus un mouvement. C’est une machine à broyer ceux qui pensent différemment. »

L’onde de choc politique

Ce scandale ne concerne pas uniquement LFI. Il interroge la capacité des partis modernes à tolérer le pluralisme en interne. Peut-on encore parler de démocratie quand les débats sont étouffés ? Quand la parole critique est punie d’ostracisme ?

Jean-Luc Mélenchon, quant à lui, n’a pas encore réagi directement aux propos de Raquel Garrido. Mais ses proches contre-attaquent. Pour eux, il s’agit d’un règlement de comptes personnel, d’une vengeance déguisée en appel à la démocratie.

La vérité, sans doute, se situe quelque part entre les lignes. Ce qui est sûr, c’est que la blessure est profonde. Et qu’elle marque peut-être la fin d’un cycle pour la gauche radicale française.

Et maintenant ?

Raquel Garrido a quitté les rangs de LFI, mais pas ceux du combat. Elle appelle à reconstruire une gauche ouverte, pluraliste, débarrassée des logiques autoritaires.

« Je ne veux pas que toute la gauche meure à cause de La France Insoumise. »

Son cri résonne comme un dernier avertissement. Une tentative de sauver ce qui peut l’être, avant que tout ne s’effondre.

Et peut-être, un jour, une autre voix — une autre figure insoumise — viendra dire à son tour : « On ne m’a pas écoutée. »

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