Un jour, vous perdez un être cher et, alors que vous tentez de surmonter cette épreuve, l’impensable se produit : L’administration vous déclare mort. Comment prouver que vous êtes encore en vie ? C’est la question que s’est posée Maurice Schaffhauser, un retraité alsacien, lorsqu’il s’est retrouvé face à cette situation absurde et déstabilisante. Quelles démarches entreprendre, à qui s’adresser, et surtout, comment garder espoir face à une machine administrative insensible ? Maurice raconte son incroyable combat.

Une incroyable erreur administrative
L’histoire de Maurice Schaffhauser, un retraité alsacien de 67 ans, semble tout droit sortie d’un scénario improbable. Pourtant, elle est bien réelle. Après le décès de son épouse en septembre, Maurice a été victime d’une erreur administrative dévastatrice : Il a été déclaré mort. Cette confusion a engendré une cascade de problèmes, obligeant cet homme déjà en deuil à entamer un véritable parcours du combattant pour prouver qu’il était bien en vie.
Quand le système administratif déraille
Tout commence quelques jours après le décès de son épouse. Alors qu’il tente d’utiliser sa carte Vitale à la pharmacie, Maurice rencontre un premier problème : Sa carte ne fonctionne plus. Quelques jours plus tard, un appel de la caisse de retraite de sa femme vient confirmer l’impensable : Selon leurs registres, il est mort. Malgré son incrédulité, Maurice tente d’expliquer qu’il est bel et bien vivant, allant jusqu’à passer le téléphone à son fils pour témoigner de la situation absurde.
Malheureusement, cet échange n’a pas suffi à corriger l’erreur. Maurice s’est retrouvé piégé dans les rouages de l’administration, où chaque institution rejetait la faute sur une autre. La CPAM, notamment, pointait du doigt un acte de décès mal rédigé par l’hôpital.
Un combat pour la reconnaissance de la vie
Pour sortir de cette situation kafkaïenne, Maurice a dû multiplier les démarches. La Mairie de Wickerschwihr, sa commune de résidence, a joué un rôle clé dans cette bataille. Le Maire, sensible à l’absurdité de la situation, lui a délivré un certificat de vie, un document attestant que Maurice était bien vivant.
Cette étape n’a cependant pas suffi à résoudre tous ses problèmes. Pendant deux mois, Maurice a dû avancer tous ses frais médicaux, faute de pouvoir utiliser sa carte Vitale, et a dû se battre pour chaque pièce justificative.
Une issue enfin favorable
Après des semaines d’angoisse et de démarches, Maurice Schaffhauser a enfin reçu sa nouvelle carte Vitale. Bien que soulagé, l’homme ne cache pas son épuisement. « Je vais pouvoir faire mon deuil », confie-t-il. Cette phrase, empreinte de résilience, illustre la double épreuve qu’il a traversée : Celle de la perte d’un être cher et celle d’un combat contre une administration qui le considérait comme mort.
Des conséquences sur sa santé mentale
Cette épreuve a laissé des traces sur la santé de Maurice. « Je suis sous antidépresseurs et je prends des calmants », confie-t-il. Cette situation aurait pu être évitée si les institutions avaient rapidement rectifié l’erreur. Mais au lieu de cela, Maurice s’est retrouvé à naviguer dans un système administratif lourd et rigide.
Une leçon pour les administrations
Ce cas soulève des questions cruciales sur les processus administratifs et la gestion des erreurs. Comment une telle confusion a-t-elle pu se produire ? Quels mécanismes peuvent être mis en place pour éviter qu’une personne déjà vulnérable se retrouve confrontée à une telle absurdité ?
La CPAM du Haut-Rhin, citée dans les Dernières Nouvelles d’Alsace, a promis d’envoyer un courrier à Maurice pour s’excuser. Mais pour ce dernier, l’essentiel est ailleurs : « Je vais enfin pouvoir tourner la page. »