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« C’est une bonne nouvelle » : Les habitants de Besançon agacés après que leur Mairie se félicite des embouteillages

CHOC

Le 31 décembre dernier, un message posté par la Mairie écologiste de Besançon a enflammé les réseaux sociaux. Dans une publication accompagnée d’une vidéo, la municipalité glorifiait les embouteillages étouffant les routes d’accès à l’agglomération, les présentant comme une preuve d’attractivité. Mais pour de nombreux habitants, ces propos sont loin d’être « une bonne nouvelle ».

Une annonce maladroite qui suscite l’émotion

Dans sa publication, la Mairie expliquait que ces flux d’automobilistes traduisaient un dynamisme local. « Besançon est attractive : De nombreux véhicules arrivent chaque jour pour y travailler, se détendre, se cultiver, faire des achats chez nos commerçants… Ces images parlent d’elles-mêmes », pouvait-on lire. L’administration locale allait même jusqu’à conclure : « Besançon plaît et attire, c’est une bonne nouvelle. »

Ces propos, toutefois, n’ont pas suscité l’adhésion attendue. Sur Facebook et Twitter, les réactions d’incompréhension et de colère ont fusé. Les Bisontins, las de subir des embouteillages quotidiens, y ont vu une tentative de minimiser leurs difficultés.

Des habitants exaspérés

Pour de nombreux internautes, la Mairie elle-même serait responsable de ces problèmes de circulation. Parmi les griefs remontés, on retrouve la priorisation des pistes cyclables, la multiplication des rues à sens unique, et l’augmentation des parkings en périphérie de la ville.

« Les rues Midol et de Trépillot, entre autres, ont été mises en sens unique ! L’autre voie voiture a été condamnée pour faire des pistes cyclables… Qui dit sens unique dit détour, donc davantage de bouchons et de pollution », s’indigne un habitant. D’autres pointent du doigt les travaux récurrents en centre-ville, qui perturbent encore plus la circulation.

Une tentative d’apaisement peu convaincante

Face à la levée de boucliers, la Mairie a ajouté un complément à sa publication, affirmant que les travaux étaient indispensables et que les embouteillages ne devaient pas être vus comme le seul symptôme d’un problème plus large. « Les travaux dans le centre-ville, indispensables, ont un impact ponctuel sur les embouteillages. Mais ne considérer qu’eux, c’est prendre le sujet par le petit bout de la lorgnette. »

Cette tentative d’explication n’a pourtant pas apaisé les critiques. « On pensait avoir touché le fond… Eh bien non ! Ils sont très forts à la Mairie », réagit une internaute sur Facebook. D’autres s’attaquent à la stratégie globale de la municipalité, estimant qu’elle préfère les cyclistes au détriment des automobilistes.

Entre ambitions écologiques et réalités locales

La controverse met en lumière les tensions liées à la transition écologique en milieu urbain. Besançon, comme de nombreuses villes, cherche à réduire son empreinte carbone en favorisant les mobilités douces. Cependant, ces ambitions se heurtent souvent à la réalité quotidienne des habitants, pour qui la voiture reste essentielle, notamment en raison des infrastructures insuffisantes en matière de transports en commun.

Derrière cette controverse, un véritable défi se dessine : Comment conjuguer attractivité, fluidité et respect de l’environnement ? Les pistes cyclables et les travaux, bien qu’importants pour l’avenir, sont perçus comme des obstacles par une partie de la population, qui demande des mesures plus concrètes pour améliorer la circulation.

Une opportunité de dialogue

Pour sortir de cette crise, la Mairie pourrait profiter de cette tempête médiatique pour ouvrir un dialogue constructif avec les habitants. Une meilleure communication sur les objectifs à long terme, accompagnée de solutions transitoires pour atténuer les problèmes actuels, pourrait rétablir une partie de la confiance.

En attendant, l’épisode des embouteillages glorifiés restera gravé dans les mémoires comme un exemple de communication maladroite et de déconnexion entre aspirations écologiques et attentes citoyennes. Besançon, ville d’histoire et de culture, saura-t-elle transformer cette controverse en une étape vers une meilleure gestion de sa mobilité urbaine ? L’avenir nous le dira.

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