Laure se pose une question cruciale en observant l’évolution politique de la France : « Pourquoi le mode de scrutin actuel semble-t-il déconnecté de la réalité politique du pays ? Comment instaurer la proportionnelle aux législatives pourrait-il rétablir la confiance entre les électeurs et leurs représentants ? » En quête de réponses, elle se tourne vers l’analyse d’une réforme essentielle : La proportionnelle.
Depuis plusieurs années, le débat sur la réforme du mode de scrutin aux élections législatives revient régulièrement sur le devant de la scène politique française. Ce débat a pris une nouvelle tournure avec la montée en puissance du Rassemblement National (RN), dont le nombre de voix obtenues aux dernières législatives semble en contradiction avec le faible nombre de sièges qu’il occupe à l’Assemblée Nationale. La question que se posent désormais des millions de Français, à l’instar de Laure, est la suivante : Pourquoi le mode de scrutin actuel, majoritaire à deux tours, ne reflète-t-il pas fidèlement la volonté des électeurs ? Et surtout, la proportionnelle pourrait-elle résoudre ce problème et rétablir la confiance des citoyens dans le système démocratique ?
Le scrutin majoritaire à deux tours : Un système dépassé ?
Le scrutin majoritaire à deux tours a longtemps été perçu comme une garantie de stabilité pour la République Française. Ce système permet, en théorie, de dégager des majorités claires en éliminant les candidats ayant recueilli moins de voix au premier tour, puis en créant une confrontation directe entre les deux candidats restants. Cependant, cette approche a montré ses limites, particulièrement lors des dernières élections législatives.
Le Rassemblement National, par exemple, a recueilli plus de 10 millions de voix à l’échelle nationale, ce qui en fait l’un des partis les plus soutenus en France. Pourtant, malgré 143 députés élus, le RN n’a obtenu que 126 sièges à l’Assemblée Nationale, un chiffre certes en hausse par rapport aux 89 sièges obtenus en 2022, mais encore loin d’être proportionnel au nombre de voix obtenues. Ce décalage flagrant entre le nombre de voix et la représentation parlementaire est le fruit d’un système électoral qui favorise les partis capables de former des alliances et de profiter des désistements entre les deux tours. Ce mécanisme est devenu, selon les critiques, un véritable détournement de la démocratie.
Pour Laure, et tant d’autres citoyens, cela soulève une question légitime : Comment un parti soutenu par autant d’électeurs peut-il être sous-représenté au Parlement ? Les combinazioni entre partis au second tour, où des formations politiques opposées se désistent en faveur d’un autre pour faire « barrage« , faussent la donne. Cela pousse les électeurs à choisir non pas par adhésion à un projet mais par rejet, créant ainsi une dynamique malsaine pour la démocratie.
La proportionnelle : Une solution juste et équitable ?
Face à ces critiques, de nombreuses voix, dont celles du Rassemblement National et de sa présidente Marine Le Pen, militent pour l’instauration de la proportionnelle aux élections législatives. Ce mode de scrutin, utilisé dans plusieurs grandes démocraties européennes, permet une répartition plus équitable des sièges en fonction du pourcentage de voix obtenu par chaque parti. Avec un tel système, le nombre de députés élus refléterait de manière beaucoup plus précise la volonté des électeurs.
Dans un système proportionnel, chaque voix compte de manière égale, et les partis ne peuvent plus compter sur des alliances artificielles pour s’assurer une victoire. Ce serait un moyen de restaurer la confiance des électeurs en leur montrant que leur vote a un réel impact sur la composition de l’Assemblée Nationale. Le sentiment d’injustice, ressenti par Laure et de nombreux citoyens après les dernières législatives, pourrait ainsi être atténué, voire supprimé.
Les avantages de la proportionnelle pour la démocratie
La proportionnelle présente plusieurs avantages évidents pour la démocratie française. Tout d’abord, elle permettrait une meilleure représentation des partis dits « mineurs« , souvent marginalisés par le système actuel. En effet, des formations politiques comme le RN, mais aussi des partis écologistes ou de gauche radicale, pourraient obtenir une part plus juste des sièges en fonction de leur poids réel dans la société.
De plus, ce système pourrait encourager une plus grande participation électorale. Dans le contexte actuel, de nombreux électeurs se sentent démotivés par le sentiment que leur vote ne compte pas. Avec la proportionnelle, chaque bulletin aurait le même poids, quelle que soit la circonscription, ce qui pourrait inciter les abstentionnistes à reprendre le chemin des urnes.
Enfin, la proportionnelle pourrait mettre fin aux alliances artificielles et aux désistements stratégiques entre les deux tours. Les partis devraient se concentrer sur la présentation de programmes cohérents et attractifs pour obtenir le soutien des électeurs, plutôt que de s’engager dans des manœuvres électoralistes.
Les défis de la mise en place de la proportionnelle
Cependant, la mise en place de la proportionnelle n’est pas sans défis. D’abord, un tel changement nécessiterait une révision constitutionnelle, un processus complexe et potentiellement long. Ensuite, il est probable que les grands partis, qui bénéficient du système actuel, s’opposent fermement à cette réforme. Ils y voient une menace pour leur hégémonie et craignent que la proportionnelle n’entraîne une fragmentation de l’Assemblée Nationale, rendant plus difficile la formation de majorités stables.
Mais Laure, comme tant d’autres électeurs, est prête à prendre ce risque si cela signifie que leur voix sera enfin entendue et que la démocratie sera renforcée. Pour elle, et pour beaucoup, la proportionnelle n’est pas une utopie, mais une nécessité pour une France plus juste et plus équitable.
Vers une réforme nécessaire ?
Le débat sur l’instauration de la proportionnelle aux élections législatives est loin d’être clos. Cependant, il est évident que le système actuel ne parvient plus à répondre aux attentes des citoyens. Laure, comme tant d’autres Français, aspire à une réforme qui garantirait une meilleure représentation de l’ensemble des courants politiques. Si la proportionnelle est adoptée, elle pourrait marquer un tournant historique pour la démocratie française, en offrant enfin une représentation juste et fidèle à la volonté du peuple.
Ce n’est pas l’intérêt du peuple qui compte pour les politiques, mais le pouvoir qu’ils détiennent.
D’ailleurs, Sarkozy s’en est servi en 2005 pour le traité de Lisbonne, ce qui est une trahison de la démocratie.
De telles manoeuvres sont utilisées par le Président actuel qui refuse la voie du référendum.
Pour la proportionnelle, il ne faut pas y compter dans ce pays.