Aurélien : « Depuis trois ans, je suivais avec plaisir les aventures de Louise et Jalil dans Scènes de ménages, un couple touchant qui apportait une vraie diversité à la série. Mais j’ai été choqué d’apprendre qu’ils avaient été brusquement remerciés par M6 cet été. Pourquoi Claudia Mongumu et Ryad Baxx, qui incarnaient ces personnages si attachants, ont-ils vraiment été évincés de la série ? Y a-t-il des raisons cachées derrière cette décision qui me semble profondément injuste ? »
Cette polémique autour du départ des acteurs Claudia Mongumu et Ryad Baxx de la série « Scènes de ménages » a suscité une vague de réactions, mettant en lumière des pratiques jugées discriminatoires dans le monde de la télévision française. Selon les révélations de Mediapart, ce licenciement serait le résultat de décisions racistes de la part de M6, qui aurait estimé que le couple n’était « pas suffisamment universel ». Une justification qui pointe directement les origines des deux comédiens, remettant en question la diversité et l’inclusion dans les productions audiovisuelles.
Une décision controversée et une justification contestée
Le couple formé par Louise, une restauratrice d’origine congolaise, et Jalil, un pompier d’origine algérienne, incarné par Claudia Mongumu et Ryad Baxx, était présent à l’écran depuis trois ans. Bien que la chaîne ait initialement annoncé leur départ d’un « commun accord », les révélations récentes montrent que la réalité est toute autre. Selon les propos enregistrés et diffusés par Mediapart, Quentin de Revel, directeur de la fiction de M6, aurait déclaré que le couple ne racontait pas une histoire « suffisamment universelle », soulevant ainsi la question de l’universalité dans les représentations télévisuelles.
L’universalité, un argument masquant une réalité plus sombre ?
Les propos de Quentin de Revel soulèvent une question fondamentale : Qu’est-ce qui fait qu’un couple est jugé « universel » à la télévision ? Selon Claudia Mongumu, cette décision est avant tout liée à leurs origines, le couple étant le seul couple non blanc de la série. Cette notion d’universalité apparaît ainsi comme un prétexte, dissimulant des considérations racistes, selon les acteurs concernés. Mongumu a d’ailleurs pointé du doigt la faible visibilité de leur couple sur les réseaux sociaux, comparée à celle des autres couples de la série.
Des voix s’élèvent contre une télévision qui manque de diversité
Cette affaire soulève un débat plus large sur la diversité à la télévision française et sur la manière dont les minorités y sont représentées. Les propos de Quentin de Revel, affirmant que le couple ne « prend pas » auprès du public, reflètent peut-être une réticence à intégrer des histoires et des visages plus diversifiés dans le paysage télévisuel. Pour Claudia Mongumu, cette décision renforce l’idée qu’en France, « ne pas être blanc, c’est ne pas être universel ». Ce constat résonne dans un contexte où de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer l’absence de représentation des minorités dans les médias.
Le besoin d’une télévision plus inclusive
Alors que M6 a tenté de démentir les propos de son directeur de la fiction, l’affaire continue de faire du bruit, notamment sur les réseaux sociaux, où de nombreux spectateurs expriment leur soutien aux deux comédiens. Cette controverse met en lumière la nécessité pour les médias de se remettre en question et de réfléchir à leur rôle dans la représentation des diversités culturelles et ethniques. L’inclusivité et la diversité sont aujourd’hui des enjeux centraux pour les producteurs de contenu, et ce type de scandale risque de pousser les chaînes à revoir leurs critères de sélection et leurs pratiques.
Vers une nécessaire remise en question de la diversité à la télévision française
Le licenciement de Claudia Mongumu et Ryad Baxx de « Scènes de ménages » soulève des questions cruciales sur la manière dont la diversité est perçue à la télévision. Cette affaire pourrait bien marquer un tournant dans la manière dont les médias français abordent l’inclusion, incitant les producteurs et diffuseurs à repenser leurs stratégies et à offrir un espace plus équitable aux talents issus de toutes origines.