Lucie : « Avec l’hiver qui déploie son manteau blanc sur les Alpes françaises, les skieurs affluent pour goûter à la poudreuse fraîche. Mais derrière ces moments d’adrénaline et de liberté, une question revient : Qui paye la facture des secours en montagne ? Une interrogation d’autant plus pertinente après les récents accidents survenus hors-piste, malgré des conditions à risque. »

Liberté ou inconscience ?
Dimanche dernier, à Val-d’Isère, deux skieurs estoniens ont perdu la vie dans une avalanche alors qu’ils évoluaient hors des pistes balisées. Quatre autres ont eu la chance d’être secourus à temps. Ces opérations, souvent spectaculaires, mobilisent des moyens humains et matériels considérables. Les chiffres donnent le vertige : 80 euros la minute pour un hélicoptère, des milliers d’euros pour une intervention complète.
Dans des stations comme La Plagne, où le risque d’avalanche est actuellement de 3 sur 5, de nombreux amateurs bravent pourtant les interdictions et les dangers. « C’est une sensation de liberté, une bouffée d’adrénaline », confie un jeune skieur croisé sur les pistes. Mais tous n’ont pas conscience des conséquences de leur imprudence.
Les secours : Une facture à géométrie variable
Le coût des secours dépend du lieu de l’accident. Sur les domaines skiables, qu’il s’agisse de pistes balisées ou de hors-piste, les frais sont à la charge de la personne secourue. En cas de blessure grave nécessitant une évacuation héliportée, la facture peut rapidement atteindre plusieurs milliers d’euros.
En revanche, pour les accidents survenus en dehors des stations, la prise en charge est assurée par la collectivité, donc par l’argent public. Une situation qui alimente le débat sur la responsabilité individuelle et les coûts engendrés par des comportements à risque.
Prévenir, plutôt que guérir
Face à ces dangers, les pisteurs jouent un rôle crucial. Ils barrent l’accès aux itinéraires les plus exposés et sensibilisent les skieurs aux risques. Pourtant, beaucoup ignorent ces avertissements ou ne s’équipent pas correctement. « Même à quelques mètres d’une piste, une plaque peut céder et entraîner un drame », rappelle Franck Scarpellini, pisteur à La Plagne.
Pour les amateurs d’aventure, la meilleure solution reste de faire appel à un guide professionnel. Non seulement il connaît les itinéraires sécurisés, mais il est aussi équipé pour minimiser les risques.