Géraldine : Je viens d’entendre parler d’une augmentation des pensions en 2025 grâce à la censure du gouvernement Barnier. Pouvez-vous m’expliquer pourquoi cette décision a entraîné une meilleure revalorisation des retraites pour les retraités ?
Depuis plusieurs semaines, l’inquiétude grandissait parmi les retraités français. L’annonce d’une sous-revalorisation des pensions de base dans le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2025, porté par le gouvernement de Michel Barnier, avait suscité de vives préoccupations. Mais un événement inattendu vient bouleverser ces prévisions : La censure du gouvernement Barnier par l’Assemblée Nationale.
Le rejet du PLFSS 2025 entraîne ainsi un retour à une formule de revalorisation plus favorable, avec une augmentation de 2,2% des pensions de base dès le 1ᵉʳ janvier 2025. Une excellente nouvelle pour les retraités, qui voient leur pouvoir d’achat mieux protégé face à l’inflation.
Une situation tendue : La sous-revalorisation des pensions dans le PLFSS 2025
Le gouvernement Barnier, en quête d’économies budgétaires, avait proposé une revalorisation des pensions de base largement inférieure à l’inflation. Concrètement, selon le PLFSS 2025, les pensions auraient été augmentées de seulement 0,8% au 1ᵉʳ janvier 2025. Seuls les retraités disposant de pensions modestes (moins de 1 500 euros brut par mois) auraient bénéficié d’une seconde revalorisation de 0,8% au 1ᵉʳ juillet, accompagnée d’un rattrapage des mois précédents.
Cependant, cette proposition se situait bien en dessous du taux fixé par le Code de la Sécurité Sociale. Celui-ci prévoit une revalorisation annuelle des pensions basée sur l’évolution moyenne des prix à la consommation hors tabac, calculée sur une période de 12 mois. Pour 2025, ce coefficient est estimé à 2,2%, reflétant une inflation plus élevée entre 2023 et 2024.
Un retournement de situation grâce à la censure du gouvernement
Le 4 décembre 2024, l’Assemblée Nationale a adopté une motion de censure contre le gouvernement Barnier. Ce vote a entraîné la chute de son gouvernement et le rejet de son budget pour la Sécurité Sociale. Conséquence directe : Le PLFSS 2025, qui devait inclure la sous-revalorisation des pensions, n’a pas été adopté.
Le rejet de ce texte rétablit ainsi l’application des règles standards de revalorisation des pensions prévues par le Code de la Sécurité Sociale. Dès le 7 février 2025, les retraités percevront leurs pensions revalorisées de 2,2%, soit une augmentation bien supérieure à celle initialement prévue.
Des exemples concrets de revalorisation
Cette hausse de 2,2% profitera à l’ensemble des retraités, quel que soit leur régime de base.
Voici quelques exemples concrets pour illustrer cet impact :
- Pour un ex-salarié percevant une pension totale de 1 400 euros net, dont 980 euros de retraite de base : La pension de base augmentera de 21,6 euros, passant de 980 à 1 001,56 euros.
- Pour un ancien fonctionnaire touchant également 1 400 euros net, avec 1 372 euros de retraite de base : La hausse sera plus marquée, avec une augmentation de 30 euros, portant la pension totale à 1 402 euros.
- Pour un ex-salarié ayant une pension de 2 800 euros net, dont 1 400 euros de retraite de base : La pension de base augmentera de 30,8 euros, atteignant 1 430,8 euros.
- Pour un ancien fonctionnaire percevant une pension totale de 2 800 euros, constituée de 2 744 euros de retraite de base : La revalorisation sera de 60,4 euros, portant la pension totale à 2 804,4 euros.
Ces chiffres montrent clairement l’impact positif de la censure du gouvernement Barnier sur le pouvoir d’achat des retraités.
Un soulagement pour les retraités
Cette augmentation de 2,2% intervient dans un contexte économique où l’inflation pèse lourdement sur les budgets des ménages, en particulier ceux des retraités. Les dépenses courantes, comme l’alimentation, l’énergie ou les soins de santé, ont considérablement augmenté ces dernières années. Une sous-revalorisation des pensions aurait aggravé la précarité de nombreux retraités, notamment parmi les plus modestes.
Le retour à une revalorisation conforme à l’évolution des prix est donc un véritable soulagement pour 17 millions de retraités en France. Il leur permet de maintenir, voire d’améliorer, leur pouvoir d’achat en 2025.
Une opportunité politique et sociale
La censure du gouvernement Barnier, bien qu’inattendue, pourrait avoir des répercussions positives sur le plan social. Elle remet en question une approche budgétaire jugée trop austère par certains et replace les préoccupations des retraités au centre des débats.
Pour les retraités français, ce retournement de situation est une véritable bouffée d’oxygène, confirmant l’importance d’un dialogue démocratique équilibré dans la gestion des grandes décisions économiques. L’augmentation de 2,2% prévue pour 2025 est plus qu’un chiffre : C’est un message fort envoyé à ceux qui ont travaillé toute leur vie et qui méritent une retraite digne.